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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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WOYRSCH Felix (1860-1944)


ORCHESTRE

symphonie 2 C major op 60 1914  icone   (***/***/****/*) icone

Bien que tardive par rapport à l'expression symphonique viennoise post-beethovénienne, cette œuvre en conserve les caractères stylistiques majeures: un sens du dramatisme, du lyrisme, de la solennité, de la grandeur, mais en creux une certaine lourdeur, défaut de ses qualités, qui transparaît toujours. Ce défaut tient probablement à une trop grande superposition instrumentale, notamment en ce qui concerne les cuivres. Néanmoins, malgré cette référence viennoise très marquée, Woyrsch présente dans cette symphonie des nouveautés et des hardiesses rejoignant en cela les symphonies de Raff (bien que Raff appartienne à une génération antérieure). Et même Raff dépasse-t-il en hardiesse Woyrsch. 1914, date de cette symphonie op 60, c'est une date très tardive qui n'intègre pas les nouvelles tendances musicales, cependant on ne saurait reprocher à Woysch cet approfondissement du symphonisme post-viennois car il signe, me semble-t-il une grande œuvre. Le 1er mouvement présente un thème en fanfare remarquable, accompagné notamment par des fusées lancées aux violons. Le retour de ce thème en fin de mouvement n'est pas moins remarquable. Le 2ème mouvement lent gagnerait peut-être à être un peu élagué, néanmoins il comporte de puissants cresdendos, très lyrique. Le 3ème mouvement, peut-être le meilleur, présente une suite de thèmes variés très élaborés dont l'un, lent, atteint un pathétisme sublime. Enfin, le dernier mouvement, rapide, me paraît totalement en porte-à-faux. Ce type de mouvement symphonique rapide manifeste son incompatibilité avec les épaisseurs instrumentales caractérisant le style de Woyrsch. C'est ainsi qu'il devient assez vite fatigant et bruyant.

Prologue symphonique sur la Divine Comédie de Dante op 40 1891  icone   (***) icone

Cette très belle œuvre traduit une maîtrise symphonique dans la nuance et la subtilité, beaucoup plus que les œuvres postérieures du maître que sont les symphonies 1 et 2. C'est la recherche du modernisme, quoique léger dans ces symphonies, qui est sans doute en cause. Loin d'avoir considéré le sujet comme un prétexte à des déchaînements bruyants, le compositeur a remarquablement évoqué la douceur évangélique et la dimension mystique de l'œuvre dantesque, qui pourrait rappeler certains aspects des Planètes de Holst. L'Enfer y est suggéré avec une très grande retenue, un lyrisme tempéré du plus bel effet. La référence orchestrale post-viennoise du 19ème siècle pourrait évoquer dans son évolution celle de Tchaïkovski. Au final, une œuvre toute en finesse, d'une densité thématique telle qu'elle maintient l'intérêt malgré l'absence de découpage en différents mouvements.

Symphonie 1 C minor op 52 1907  icone   (**/**/***/***) icone

Grande œuvre animée par un lyrisme intense qui se manifeste par de grands crescendos. Sur le plan thématique, l'on peut discerner une multitude de motifs qui font rarement office de thème principal, notamment dans le dernier mouvement. On peut lui reprocher souvent une trop grande disparité thématique. En revanche, le 3ème mouvement est bâti remarquablement sur un thème développé du début à la fin. Woyrsch se révèle un grand colorisme dans le sillage de la musique viennoise du 19ème siècle, dans un style en partie teintée de wagnérisme. Il exploite particulièrement les tenues de cuivre dans le pianissimo. On peut regretter dans le premier mouvement et aussi en finale du dernier des tutti instrumentaux des superpositions instrumentales en forte à mon avis harmoniquement invalides. Woyrsch n'a pas suivi l'évolution de la musique au début du 20ème siècle vers l'impressionnisme, mais sa maîtrise de l'orchestration post-viennoise et les possibilités qu'il en tire lui permettent de s'exprimer tout aussi profondément, subtilement et intensément.

PIANO

Métamorphose op 48/1 icone   (**) icone

Une pièce inégale au bithématisme bien affirmée. Elle évolue entre un thème principal un peu uniforme et un thème incisif en nuance forte plutôt dramatique de qualité plus affirmée

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