LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES
- : peu intéressant
* : assez bon
** : bon
*** : excellent
**** : exceptionnel
Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :
Concerto (*/*/-/*)
Écouter
Voir une évaluation continue (pour chaque mouvement numéroté)
TURINA Joaquin (1882-1949)
ORCHESTRE
Sinfonia sevillana (***/***/***)
Une œuvre post-impressionniste qui exploite tous les effets instrumentaux de ce style, sans toutefois, nous semble-t-il, les dépasser comme l’a fait admirablement Bantock avec son Hebridian Symphony. Signalons notamment l’exploitation sublime du violon en solo dans le registre grave (2e mouvement). Mais à l’avantage - relatif - de Turina, le rhapsodisme ibérique très prégnant. Relatif car l’utilisation du rhapsodisme m’a paru reposer sur des cellules thématiques très convenues du répertoire. Pourquoi pas dans la mesure où elles créent toujours un effet assuré. Le point positif est l’extrême intégration de ces cellules dans l’enrobage ou l’habillage symphonique qui compense leur caractère basique. . Des œuvres viennent immédiatement à l’esprit sur le plan symphonique: le Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy, naturellement,la référence obligée de toute œuvre d’écriture impressionniste, ici par l’utilisation d’une flûte sensuelle et de fonds mouvants très fluides (le début de l’œuvre notamment). Plus surprenant, ressemblance saisissante avec la suite Mississipi de Grofé (1926) - postérieure de 6 ans à la Sinfonia sevillana. en particulier dans l’utilisation spécifique de certains instruments: hautbois, triangle, xylophone. Sur l’ensemble de cette Sinfonia sevillana, s’il est difficile de trouver des plages où l’intérêt s’amenuise, sans doute peut-on regretter une expressivité quelque peu étouffée. L’excès de subitlité, propre aux développements post-impressionnistes, pourrait constituer le facteur limitant de cette démonstration musicale - presque - parfaite.
La oracion del torero op 34 [ORCHESTRE À CORDES 1925 (**)
Belle œuvre, d'un style aristocratique achevé, qui exploite bien les subtilités de l'orchestre à cordes, qu'il s'agisse du thème principal, rhapsodique, de son accompagnement, d'accords témoignant d'une recherche harmonique certaine. Turina ne parvient cependant pas à éviter par plusieurs longs passages l'écueil de monotonie inhérent à ce type de composition instrumentale dévolue uniquement aux cordes. Cette œuvre, purement classique (au sens large) ne concède rien au style moderniste de l'époque.
PIANO
Très différentes de la Rhapsodie symphonique, ces pièces manifestent un style à mon avis impersonnel à tendance moderniste plutôt qu'impressionniste. Tout en puissance (par exemple dans Jueves Santo a medianoche constitué de nombreux accords), le pianisme se révèle souvent virtuose, parfois même impérieux. Il en ressort, me semble-t-il, une impression de dureté, de sévérité peu engageante, ce qu'amplifie une thématique à mon avis d'intérêt très limité.
Sevilla Suite pittoresque op 2 1908
Bajo les naranjos (-)
Jueves Santo a medianoche (-)
En la feria (-)
Rincones sevillanos op 5 1911
Tarde de verano en la terraza (-)
Ronda de ninos (*)
Danza de seises en la Catedral (*)
A los toros ()
La alfarera de Triana (-)
La mocita del barrio (-)
La macarena de garbo (-)
La cigarera traviesa (-)
Mantillas y peinetas (-)
PIANO ORCHESTRE
Rhapsodie symphonique (**)
Œuvre post-impressionniste au mélodisme à mon avis suave et charmeur, empreint de volupté, comparablement à la Ballade de Fauré. L'orchestre amplifie l'atmosphère impressionniste malgré sa limitation aux cordes.
Site optimisé pour norme W3C sous Linux