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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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SARASATE Pablo de (1844-1908)


DUO VIOLON PIANO

Sommet de la musique de chambre à mon avis, les Six danses espagnoles de Sarasate haussent la littérature pour violon accompagné au niveau des œuvres pour violon et orchestre. Nulles pièces ne présentent, me semble-t-il, un rhapsodisme si intense comme dans la magnifique Playera. C'est dans la Malaguena que le mélodisme dans le grave atteint à mon avis sa dimension la plus troublante, la plus envoûtante. La virtuosité très particulière de Sarasate lui permet d'atteindre un jeu d'une souplesse infinie. Les nombreuses doubles cordes (legato et staccato) comme dans la Jota navarra et la Danse op 26 n°2, ne sont jamais heurtées et se fondent merveilleusement dans le mélodisme. Sarasate atteint les limites de l'extrême-aigu, notamment dans le Zapateado et la Jota navarra. Cette dernière pièce donne la meilleure idée des combinaisons différentes du jeu violonistique chez Sarasate, notamment l'emploi des pizzicati. Le piano, souvent dans l'aigu lui aussi, conserve un rôle d'accompagnement.

Six danses espagnoles   

1 Malaguena (***)

2 Habanera (****)

3 Romanza (***)

4 Jota navarra (***)

5 Playera (****)

6 Zapateado (**)

7 op 26 n°1 (**)

8 op 26 n°2 (***)

Caprice basque icone   (***) icone

Rien à redire sur cet excellent Caprice basque, même si l'on atteint pas les sommets des Zigenenweisen, du même compositeur.La partie principale du caprice est précédée d'une introduction staccato très bienvenue. On remarquera une excellente partie mêlant pizzicati et staccato à l'archet. Sarasate est peut-être, après Lipinski, le compositeur-violoniste qui a le plus hérité de Paganini. Son style très coulé évite les effets trop brusques.

VIOLON ORCHESTRE

Navarra 2 VIOLONS ORCHESTRE    (**)

Airs bohémiens    (-/***)

Les deux parties de l'œuvre présentent en diptyque le folklore tzigane: lassan et friska. Le lassan, bien que très caractérisé avec son mélodisme chromatique, à mon avis, ne captive guère l'attention. A l'inverse, le friska, bien scandé par les coups d'archets et par l'accompagnement apparaît d'un dynamisme et d'une fluidité qui me semblent remarquables. Le violon, d'une grande virtuosité, réalise notamment, me semble-t-il, une utilisation magistrale des pizzicati. Cette partie n'a que le défaut d'être trop courte. Par rapport à Paganini, l'écriture violonistique de Sarasate se caractérise à mon avis par une grande densité compensant la moindre intensité lyrique.

Habanera transcription    (****)

Cette version pour violon et orchestre me paraît surpasser la version pour piano et violon. L'œuvre à mon avis est composée de motifs simples, mais toujours prenants, même s'ils ne requièrent pas une technique transcendante. En outre, Sarasate se révèle à mon avis un excellent symphoniste par l'originalité des timbres, l'à propos et la dynamique des cellules d'accompagnement: pizzicati, bois... La finale me paraît un modèle de superposition des mélodies avec répétition du motif principal en accompagnement.

Romance andalouse transcription    (**)

Cette bonne mélodie folklorique, transcription de la Romance pour piano et violon, est empreinte d'un ton très nostalgique. On remarquera un thème utilisé par Rimski dans son Capriccio espagnol.

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