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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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PAISIELLO Giovanni (1740-1816)


PIANO ORCHESTRE

La série des 8 concertos pour piano et orchestre de Païsiello présente les caractéristiques et les insuffisances des ouvrages de l'époque dans ce genre, marqués par le même style galant un peu superficiel, souvent insignifiant sur le plan thématique ce qu'il me semble. L'on n'aurait tort cependant d'exécuter tous les concertos de Païsiello par ce jgement expéditif. Une écoute approfondie nous révèle souvent, dans un fatras de formules stéréotypées, des passages réellement inspirés, parfois même magiques. Parfois, les soli dépassent les procédés conventionnels par l'utilisation de modulations très expressives, notamment dans le 3e mouvement du Concerto n°1. Les parties orchestrales peuvent aussi atteindre un pathétisme rare dans ce genre, comme par exemple dans le 1er mouvement du Concerto n°4 ou l'ouverture orchestrale, particulièrement soignée, du 2e mouvement du Concerto n°1. L'écriture pianistique, très déliée, souple, ne dépasse jamais cependant un certain brillant et ne peut être considérée comme véritablement virtuose, malgré des effets parfois originaux. Le meilleur ouvrage de la série me paraît être le Concerto n°4, bénéficiant d'un sublime (à mon avis) Largo, le seul mouvement auquel je pense pouvoir accorder la mention d'excellence, mais le seul aussi qui en bénéficie, selon mon jugement, parmi la pléiade d'œuvres pour piano et orchestre de la seconde moitié du 18e siècle. En revanche, les concerto n°6, n°8, n°7 me semblent se complaire dans la routine galante la plus galvaudée. Nulle évolution dans cette série d'œuvre, c'est aussi une caractéristique générale des séries de concertos pour piano de l'époque. On ne peut affirmer que Paisiello, au travers de ses concertos, demeure en retrait par rapport à l'évolution de son temps, ni non plus qu'il s'en dégage de manière très nette. La sensibilité à des accents préromantiques apparaît, mais fugacement.

Concerto n°1 C    (**/**/**)

Concerto n°2 F    (-/-/**)

Concerto n°3 A    (-/-/-)

Concerto n°4 G mineur    (**/***/**)

Concerto n°5 D    (*/*/*)

Concerto n°6 B bémol    (-/-/-)

Concerto n°7 A    (*/*/-)

Concerto n°8 C    (-/-/-)



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