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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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MADETOJA Leevi (1887-1947)


ORCHESTRE

Symphonie 2 E flat major op 35 1918  icone   (****/****/****/***) icone

Par rapport à la symphonie 1, cette 2ème sympphonie nous révèle une dimension supérieure du compositeur, une ampleur, un pathétisme et un lyrisme très puissants. Le style de la musique nordique apparaît nettement, et l'on y trouve cette fascination si spécifique exprimée par la musique de Sibelius. Néanmoins, Madetoja, malgré ses prouesses symphoniques et sa complication thématique, n'atteint pas, me semble-t-il, la pureté de l'inspiration sibélienne, ni sa plénitude. C'est une variation presque dans le sens du baroque que réalise Madetoja par rapport au style nordique propre à Sibelius, tel que ce dernier nous l'a révélé par sa lumineuse Première Symphonie. Il en ateint cependant la dimension lyrique. Son traitement de l'orchestre dans le dernier mouvement rapide est peut-être le registre où il dépasse Sibelius alors qu'il lui est certainement inférieur sur les autres registres, notamment l'exploitation de la lenteur les longues tenues aux cuivres et au timpani. Au final, cette symphonie de Madetoja est certainement une grande, voire très grande symphonie.

Symphonie 1 F-major, Op.29 1916  icone   (**/**/**/*) icone

Une synphonie très inégale, qui témoigne d'un certain déploiement symphonique, néanmoins très disparate sur le plan thématique. L'œuvre commence par une ouverture plutôt primesautière, sans pathétique ni lyrisme, et sans rhapsodisme, rien qui évoque l'école finnoise. Suivent dans le 1er mouvement et le second des passages plus rhapsodiques et qui pourraient évoquer Sibelius, cependant sans jamais atteindre le mystère propre à ce compositeur. Le début du 2ème mouvement, de style plus rhapsodique, est la partie la plus réussie, sur un mouvement d'amplification appuyé par le timpani. De même, le 3ème mouvement atteint, sur un tempo rapide une succession assez étourdissante de courts motifs superbement agencés, mais de nombreux passages vides doivent être déplorés, notamment des passages aux flûtes sans fond orchestral.

Suite symphonique op 4 1910  icone   (*/*/-/*) icone

Œuvre très décevante par rapport aux symphonies du compositeur. L'appellation de "Suite symphonique" plutôt que symphonie pourrait signifier que cette œuvre n'est pas placée par son auteur au niveau de ses symphonies. L'orchestration, sourde, reste souvent confinée dans le grave et impose des superpositions instrumentales et harmoniques désagréables, sans toutefois verser dans le modernisme. Les mouvements d'amplification, notamment dans le 2ème mouvement, ne correspondent à aucun influx lyrique, mais apparaissent plutôt comme des pesanteurs gratuites. La thématique est très disparate, hors le thème du 1er mouvement et quelques motifs dans le dernier, le plus dense sur ce plan. Le 2ème mouvement est le plus animé, le plus varié, sans pour autant raviver l'intérêt. L'ensemble reste très monolithique.

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