SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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KLAMI Uumo (1900-1961)


ORCHESTRE

Symphonie 2 op 35 1945  icone   (***/***/***/**) icone

Œuvre largement implantée stylistiquement dans le style néo-impressionniste nordique, dans le sillage de Sibelius, quoique sans évolution particulière par rapport à ce compositeur. Et même l'on n'y retrouve pas le principe des effets statiques en leur paroxysme comme chez ce compositeur. L'on y discerne pas non plus de thèmes rhapsodiques nordiques. Tout au long de l'œuvre, Klami expose une très grande diversité de motifs peu développés. L'originalité de la thématique ne fait pas de doute. L'on doit signaler cependant que l'un de ces thèmes, dans le 1er mouvement, provient de Shéhérazade (Rimski-Korsakov). Une excellente symphonie, presque du début à la fin, même si l'on n'y trouve pas vraiment de passage exceptionnel. Excellente orchestration utilisant bien tous les registres instrumentaux avec clarté et souvent en solo. Il faut signaler cependant une superposition de ces registres trop accusée vers la fin du dernier mouvement, ce qui lui vaut d'être rétrogradé à 2 étoiles.

Symphonie 1 D major op 29 1938  icone   (***/***/*/*) icone

Cette première symphonie de Klami présente autant d'effets géniaux que d'effets collatéraux dommageables, dont il est visible qu'il n'a aucunement conscience. Son génie éclate, mais autant se dévoilent ses insuffisances. Son éminente qualité tient certainement à sa puissance et à son originalité thématique en un renouvellement incessant selon une gamme d'effets extrêmement subtils. Son insuffisance tient, me semble-t-il, à sa tendance à la surenchère instrumentale dissonante en des combinaisons instrumentales parfois plus bruyantes qu'efficientes sur le plan de la couleur. Si ce défaut n'oblitère pas l'ensemble des 1er et 2e mouvements, il s'avère très problématique dans le dernier mouvement, indigeste pour cette raison malgré sa relative densité thématique.

Suite Kalevala op 23 1943  icone   (*/-/***/***/****) icone

Une œuvre d'intérêt contrasté qu'il faut considérer par mouvement. Le premier (formation de la Terre) apparaît comme une utilisation grandiloquente et vaine des percussions dans un cacophonisme stérile. Néanmoins, le début du mouvement, dans le style debussyste, affirme un thème d'inappréciable intérêt. Le 2ème mouvement, à l'inverse, se caractérise par son mélodisme conventionnel dépourvu de tout charme. Le 3ème mouvement, nettement plus marqué rhapsodiquement, s'affirme par son rythme et ses motifs traités avec beaucoup de couleur instrumentale (notamment par l'emploi du xylophone). Le 4e mouvement (Berceuse de Lemminka), malgré une certaine répétitivité, exprime le grand mystère de la musique nordique. Enfin, le dernier mouvement, (forgeage du sampo) exprime un caractère grandiose et puissamment lyrique à l'image de cet objet fascinant et inconnu qu'est le sampo. La veine rhapsodique imprime sa marque dans le thème principal notamment, sans que l'on puisse discerner s'il s'agit de thème nordique ou hispanique (la marque de Ravel pourrait s'y trouver, notamment le Bolero).

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