SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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HAYDN Joseph (1732-1809)


ORCHESTRE

Les symphonies considérées ci-dessous me paraissent d'un intérêt très limité. Le compositeur semble se complaire dans un style à mon avis souvent rudimentaire, utilisant les recettes stéréotypée du style galant. Ainsi est-il particulièrement des menuets des symphonies 42, 43, 44, 70... Rares sont les incursions de Haydn dans les prémisses d'un style prébeethovénien, pourtant largement répandu à son époque à partir du milieu de sa carrière si l'on compare notamment aux œuvres similaires de Kraus. Notons que le thème principal de ce mouvement est proche de la Marche militaire pour piano de Pleyel, une pièce d'intérêt thématique à mon avis nettement plus affirmé. On peut néanmoins citer le 1er mouvement de la Symphonie 71, un beau mouvement animé de contrastes d'intensité évoquant le créateur de la Symphonie Pastorale. Si l'on excepte quelques passages troublant comme dans le 1er mouvement de la Symphonie n°44, le 1er mouvement de la Symphonie 71, on ne sent guère, me semble-t-il, chez ce compositeur de souffle lyrique, ni même d'expressivité marquée (de fait, rares sont les modulations et les chromatismes) en dehors d'une allégresse omniprésente. Haydn brise souvent le rythme de ses œuvres par des notes piquées, des silences (comme dans le Menuetto de la Symphonie 71), peu propices à leur communiquer un caractère entraînant, ce qui leur prête plutôt un style naïf sagement scolaire. On peut signaler l'originalité de l'Andante, 2e mouvement de la Symphonie n°72, se présentant comme une symphonie concertante où s'alternent les soli de violon et de la flûte. En revanche, le développement de la partie de cor dans l'Allegro 1er mouvement de la Symphonie n°72 nous paraît friser le ridicule. On peut signaler également, assez malvenu à mon avis, le traitement contrapuntique dans le 4e mouvement de la Symphonie n°70.

Symphonie n° 42 D majeur    (-/-/-/*)

Symphonie n° 43 E bémol mineur Mercury 1772    (*/-/-/-)

Symphonie n° 44 E mineur Symphonie funèbre 1770    (*/-/-/-)

Symphonie n° 70 D majeur qq années après 1779    (-/-/*/*)

Symphonie n°71 B mineur majeur 1780    (**/-/*/*)

Symphonie n°72 D majeur 1763    (-/*/-/-)

Symphonie n°94 La surprise    (-/-/-/*)

Symphonie n°96    (-/-/*/-)

Symphonie 45 F sharp minor Farewell 1772  icone   (**/**/-/**) icone

C'est une symphonie particulièrement tonique que signe ici Haydn, certes très classique dans ses effets et sans surprise, mais qui parvient à enlever l'adhésion par une expressivité, un contenu thématique appréciables. Le premier mouvement, bâti sur un thème principal solide, très bon, me paraît le meilleur. Le second mouvement, malgré sa longueur sans doute excessive, n'est pas exempt d'un certain lyrisme, habituellement plutôt rare, me semble-t-il, chez ce compositeur. Le 3ème mouvement, sans doute le plus faible, me semble passablement poussif et caractérisé par un emploi très conventionnel des cuivres. Enfin, le dernier mouvement, très enlevé, très varié instrumentalement, termine agréablement l'œuvre.

PIANO

L'œuvre pour piano de Haydn, dans les œuvres qui suivent, nous montre un compositeur d'esprit nettement moins mélodique que Mozart. En cela il se rapproche beaucoup plus du style des clavecinistes de la première moitié du XVIIIème siècle. Les sonates n°54, 58, 60, 61, 62..., à mon avis, ne révèlent pas chez Haydn une inspiration très élevée. Il faut faire exception de la sonate n°59 qui comporte, me semble-t-il, des passages d'une grande intensité expressive. Mais la pensée du compositeur me paraît souvent noyée dans des digressions à base de ritournelle. En revanche, les Sept Paroles du Christ (notamment la Sonate n°2), empreintes d'un certain pathétisme, sont totalement détachées du style de l'école de Mannheim, tout mélodisme récitatif y a disparu, cependant, leur intérêt thématique me paraît limité.

Andante con variazioni fa mineur    (*)

Sonate en sol majeur Hoboken XVI/27    (*)

Sonate n°60    (-/-/-)

Sonate n°61    (-/-)

Sonate n°62    (*/*/*)

Variations sur l’hymne Gott erhalte Franz den Kaiser    (**)

Sonate n°58    (-/-)

Arietta en mi bémol majeur    (*)

Sonate n°54    (-/-)

Fantaisie en ut majeur    (-)

Sonate n°59    (**/**/**)

Les Sept Paroles du Christ Sonate n°2    (*)

Les Sept Paroles du Christ Sonate n°3    (-)

Les Sept Paroles du Christ Sonate n°4    (*)

PIANO ORCHESTRE

Les œuvres pour piano et orchestre de Haydn, à mon avis, ne font guère preuve d'imagination. Le compositeur, évitant toute virtuosité, semble rechercher systématiquement l'évidence tonale. On discerne parfois une influence du style plus réaliste des clavecinistes. Haydn atteint, me semble-t-il, des effets plus originaux dans le Concerto n°4, mais surtout dans le Concerto n°11 où cependant il se montre à mon avis beaucoup moins innovant que Cramer ou Czerny.

Concerto op 14 n°11    (*/-/*)

Concerto Divertimento op 14 n°13    (*/-/-)

Concerto op 18 n°4    (-/-/*)

Concerto op 18 n°5    (-/*/-)

Concerto ré op 18 n°11    (*/**/**)

PIANO VIOLON ORCHESTRE

Concerto op 18 n°6    (*/-/-)

Double concerto    (-/-/-)

Haydn, comme dans le Concerto en do m se montre plus proche de l'art de la première moitié du dix-huitième siècle que du style galant. Le rythme, assez monotone, me semble-t-il, évoque Bach, mais de nombreux effets des solistes rompent l'uniformité. Le second mouvement est accompagné en pizzicati.

QUATUOR

Les quintes op 76 n°2 ré m &-/-/-/-)

Quatuor op 76 n°5 ré majeur    (-/-/*)

L'écriture de ce quatuor traduit une réelle maturité classique. Haydn manifeste une aisance naturelle, voire une certaine élégance. Ces caractéristiques étonnent par rapport aux symphonies, d'une texture musicale à mon avis beaucoup plus sommaire et moins raffinée. Quatuor sans aspérité, lisse, tellement lisse que l'esprit, me semble-t-il, décroche et se perd dan cette insignifiance. A peine discerne-t-on les prémisses d'accents pathétiques dans le second mouvement, vite balayées par ce qui me paraît être une suite d'effets convenus. On peut signaler dans le 3ème mouvement un trait assez volubile à la contrebasse, seule originalité, à mon avis, de ce quatuor insipide.

VIOLON ORCHESTRE

Les concertos pour violon de Haydn considérés ci-après (seuls concertos pour violon authentiques) peuvent être considérés comme un intermédiaire entre le style vivaldien et le style galant. Ils apparaissent assez voisins des concertos de l'op XII de Vivaldi, bien que Haydn n'ait sans doute jamais entendu directement une œuvre du compositeur vénitien, mais Haydn a composé selon le style de l'époque et celui que lui ont enseigné ses maîtres, de sorte que ses œuvres témoignent de l'imprégnation, considérable à mon avis, du style vivaldien sur la musique post-baroque, imprégnation que l'on pourrait qualifier de plagiat involontaire si l'on considère la similitude surprenante de certains traits, notamment du Concerto n°1. Si les tutti des concertos pour violon de Haydn m'apparaissent peu dynamiques, quelque peu poussifs, en revanche certains soli contiennent des traits incisifs, notamment sur des marches d'harmonie, procédé baroque et vivaldien abandonné par Mozart, Cambini, Clementi, Platti et tant d'autres. La survivance des procédés baroques pendant la période de style galant, loin d'être exceptionnelle, est également représentée par Henri-Jacques de Crœs, Myslivecek, Nardini... On notera qu'aucune évolution du style notable n'apparaît à mon avis entre le Concerto n°1 et le Concerto n°6 pour violon et clavecin, qui contient aussi des vivaldismes.

Concerto n°1 do 1761    (*/**/*) icone

Concerto n°3 la    (*/-/-)

Concerto n°4 sol    (-/-/-)

VIOLONCELLE ORCHESTRE

Concerto n°1 do    (*/*/**)

Concerto n°2 ré majeur op 101 1783    (*/-/*)



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