SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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GADE Niels W. (1817-1890)


DUO PIANO VIOLON

Avec ces duos d'une écriture virtuose, tonique et mélodique en même temps, Gades signe ici incontestablement à mon avis des œuvres puissamment originales qui révèlent d'étoffe d'un grand compositeur. Les meilleurs parties sont peut-être les mouvements lents de la Sonate n°1 et de la Sonate n°2. Ces duos comportent également des passages mordants, puissamment contrastées, empreints d'un certain pathétisme. Il manque peut-être encore à Gades la capacité d'exploiter une idée initiale car presque tous les mouvements bénéficient d'un thème principal excellent et l'intérêt, à mon sens, se dilue souvent dans les développements.

Sonate n°1 la majeur op 6    (*/*/*)

Sonate n°2 ré mineur op 21    (*/**/-)

Sonata n°3 si bémol op 59    (**/**/*)

ORCHESTRE

La Symphonie n°1, l'ouverture Hamlet, l'ouverture Échos d'Ossian s'apparentent à un même style très caractérisé où l'on discerne la marque sensible du rhapsodisme nordique. Déjà, de nombreux effets qui apparaîtront chez Sibelius, Grieg, Halvorsen… se trouvent pleinement représentés dans ces œuvres. Nulle trace du style symphonique traditionnel de Mendelssohn ou de Schumann, et pas plus de Beethoven. Il semble également que Wagner y ait puisé car le wagnérisme, notamment du 3ème mouvement de la Symphonie n°1 ne saurait être un emprunt à ce compositeur, les œuvres symphoniques de Gade dont il est ici question étant antérieures à presque toute la production du maître de Bayreuth. Gade oppose généralement un thème puissamment lyrique du trombone (notamment dans l'ouverture Échos d'Ossian avec des scansions du tutti de violons, motif à mon avis absolument sublime) à des moments de dépression où s'expriment les bois et les cordes. L'utilisation des timbales en pianissimo (notamment dans l'introduction de l'ouverture Hamlet me paraît remarquable et constitue un des effets qui perdureront dans la musique post-romantique nordique. Au-delà des procédés, Gade nous suggère un sentiment de désolation, de mystère et de tristesse extraordinairement prenant. Néanmoins, ces effets thématiques semblent parfois un peu sommaires dans la fanfare tonitruante (à mon goût) du 4ème mouvement de la Symphonie n°1. C'est dans l'ouverture Écho d'Ossian que le contraste dramatique atteint à mon avis sa plus haute expression entre le motif au trombone et la partie lente. Cette partie, d'autre part, comporte des interjections des bois étonnantes annonçant la musique impressionniste. Enfin, dans le 2ème mouvement (lent) de cette même symphonie, Gade démontre à mon avis tout son génie thématique.

Symphonie n°1 op 5 1943    (**/***/***/*)

Ouverture Hamlet    (**)

Ouverture Échos d'Ossian    (***)

Novelletter op 53 in F majeur 1874    (-/-/-/-)

Novelletter op 58 in E majeur 1883    (*/*/*/*)

Dans cette œuvre, Gade n'affirme à mon avis aucune des qualités qu'il avait montrées dans sa Symphonie n°1 ou son ouverture Echos d'Ossian. Cette Novelletter semble être l'enterrement et la négation de ce que le compositeur a pu représenter de force lyrique, de rhapsodisme, de couleur instrumentale. A peine surnagent quelques bribes de motifs gentiment développés. Un ensemble insipide caractérise à mon sens la Novelletter op 53 tandis que la seconde (op 58) paraît plus tonique, accorde un peu plus d'individualité aux différents registres. Le premier mouvement exprime même un certain pathétisme, toutefois limité.

Symphonie 3 A minor op 15 1847  icone   (-/-/*/-) icone

Une œuvre en apparence bien construite, aérée, variée dans son orchestration et sa rythmique. Malheureusement, il semble qu'aucune vitalité, aucun influx ne parcourt ces pages. Quoiqu'on ne saurait trouver aucun défaut spécifique, l'on ne saurait mieux y trouver d'intérêt musical. Une musique morte qui passe... Seul, le 3e mouvement bénéficie d'un thème principal bienvenu, mais insuffisant.

VIOLON ORCHESTRE

Concerto op 56 1880  icone   (-/-/*) icone

Aucune des qualités de Niels Gade qui m'étaient apparues dans quelques-unes des ses magnifiques œuvres symphoniques (Symphonie 1 ou Ouverture Écho d'Ossian) ne me semblent perceptibles dans ce concerto. Un ensemble à mon avis très terne où le soliste n'émerge jamais, ni sur le plan de la virtuosité, ni sur le plan thématique. L'orchestre ne me semble affirmer que des motifs - quand il y en a - sans saveur. Même le 3ème mouvement, malgré une vivacité obligée plus affirmée, ne parvient pas à délivrer cette œuvre de sa torpeur. C'est néanmoins ce dernier mouvement qui demeure le plus audible, sans aller au-delà.

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