FIELD John (1782-1837)

PIANO

John Field 16 pièces pour piano. Ces 16 pièces de style un peu effacé pourraient au premier abord paraître assez banales comparées à ces expressions exacerbées vers le sublime que représentent les 2 caprices de Clementi op 34. Pourtant, ces pièces m’ont paru recéler une qualité musicale indéniable. Leur simplicité masque une élaboration certaine, et finalement, ces pièces: pas aussi simples qu’on pourrait le croire si on les analyse plus profondément. La Sehnsuchtwalzer vaut sans doute bien des valses romantiques célèbres. Également, Field s’essaie au rhapsodisme russe avec 3 pièces. Certes, le traitement paraît parfois un peu édulcoré par rapport aux possibilités du genre, mais l’intention doit être retenue. Et la “Chanson russe variée” a tout de même de l’allure, notamment par son accelerando final. Le style de Field apparaît ici totalement expurgé des tours propres au style galant. De ce point de vue, Field a évolué très différemment de Chopin, lequel, dans sa modernité, conserve cependant certains aspects mélodiques proches du style galant. Sur l’ensemble de ces pièces, je dois avouer que Field, pour la première fois, me paraît largement surpasser ses œuvres concertantes pour piano, assez conventionnelles à mon goût, et surtout ses Nocturnes. Il est regrettable que ces derniers, surtout par référence à Chopin, soient plus souvent cités que les 16 pièces considérées ici.

Seize pièces pour piano   

1 Air du bon roi Henri (*)

2 irish Dance (-)

3 Sehnsuchtwalzer (***)

4 Fantaisie sur l'air de Martini (*)

5 Rondo écossais (-)

6 Andante inédit (**)

7 Chanson russe (**)

8 Karaminskaya air russe (-)

9 Marche triomphale (-)

10 Nouvelle fantaisie x ()

11 Nocturne x ()

12 Polonaise en rondeau (**)

13 Fantaisie sur un air russe (-)

14 Preludio (-)

15 Largo (-)

16 Rondo (**)

PIANO ORCHESTRE

Des sept concertos, le second, le troisième, et surtout le quatrième me paraissent plus intéressants que les quatre autres, moins inspirés, et de style assez décousu. Si l'on compare en définitive le style de Field dans ses concertos à celui de ses contemporains Hummel, Ries, Moschelès, on doit constater à mon avis en fait que l'apport de ces derniers apparaît nettement plus important. Les concertos de Field, me semble-t-il, ne parviennent jamais à se départir d'une certaine uniformité.

Concerto n°1 1799    (-/-/*)

Concerto n°2 1814    (*/*/*)

Concerto n°3 1816    (*/*/*)

Concerto n°4 1816    (*/*/*)

Concerto n°5 1817    (*/*/-)

Concerto n°6 1823    (*/-/*)

Concerto n°7 1833    (*/-)

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