SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

icone Écouter
icone Voir une évaluation continue (pour chaque mouvement numéroté)



ELMAS Stéphan (1862-1937)


PIANO ORCHESTRE

Concerto 1 G minor 1882  icone   (**/**/**) icone

Ce concerto apparaît largement obsolète stylistiquement par rapport à son époque. On pet interpréter son style référant à Hummel, Moschelès, Chopin, Kullak comme une survivance tardive de cette lignée ou sa poursuite ou encore un retour au passé dans l'esprit rétro. Elmas excelle dans le pathétisme des thèmes délicats, vaporeux (début du 1er mouvement). En revanche, les parties impliquant une affirmation lyrique plus emportée, semblent beaucoup moins bien convenir à son inspiration. Ajoutons une orchestration traditionnelle, limitée aux cordes et aux bois. L'ensemble, comportant à mon avis des passages sublimes et de nombreux passages plus faibles, gagnerait sans doute à une sérieuse révision. Elmas a vu trop grand. Disposant d'une matière musicale largement suffisante, il l'a, me semble-t-il dilapidé et diluée.

Concerto 3 1900  icone   (***/*/***) icone

Concerto bien caractéristique du retour au style initial des œuvres concertantes pour piano datant du début du 19ème siècle. L'on y retrouve une timidité volontaire, des thèmes très mélodiques bien que le soliste affirme une virtuosité assez conséquente, mais presque toujours en mode legato, sans heurts, privilégiant les gammes et arpèges fluides. L'ensemble est soutenu par une orchestration très discrète. Dans ce style rétro, l'on retrouve le Concerto de César Franck, le Concerto 1 d'Albeniz, le Concerto de Massenet, la Ballade de Fauré... L'on ne sait trop cependant, comme dans le cas de Franck, si Elmas se situe dans l'utilisation au premier degré de ce style (notamment dans le 2ème mouvement). Si le premier mouvement se noie parfois dans la tendance un peu sirupeuse, c'est sans doute le dernier mouvement qui apparaît le plus remarquable par la concentration extraordinaire des effets où, sur ce plan, le compositeur égale quasiment Chopin, dans son Concerto 2. Il faut ajouter une touche rhapsodique parfois sensible, légère, mais très bienvenue.

Concerto 2 1887  icone   (***/**/***) icone

Ce concerto représente un des ultimes aboutissement du style concertant issus de Hummel jusqu'à Herz, auquel Elmas ressemble sans doute le plus ici, par son brillant et sa virtuosité, quoique avec plus de pathétisme. Grâce au recours du rhapsodisme dans le 1er mouvement, Elmas parvient à compenser la pauvreté relative de l'instrumentation dans les parties symphoniques, instrumentation qui exclut les cuivres et qui se réduit souvent aux seules cordes. Le très bon mouvement lent fait se succéder une partie Lento et une partie Moderato. Elmas signe ici peut-être le meilleur de ses trois concertos grâce à une partie pianistique très affirmée et en évitant au maximum les baisses d'intérêt de la partie symphonique.

SOMMAIRE


Site optimisé pour norme W3C sous Linux