SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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DVORAK Antonin (1841-1904)


ORCHESTRE

Les symphonies de Dvorak, jusqu'à la 7 incluse me semblent relever du symphonisme post-classique viennois par de nombreux aspects archaïques. On y discerne notamment une structure rythmique assez guindée, marquée par des scansions très marquées avec les trombones, communiquant une certaine lourdeur. La structure instrumentale est assez massive et sommaire. Seules, de courtes sections à la flûte ou à la clarinette agrémentent cette densité un peu statique. Par rapport à Beethoven, Dvorak manifeste un emploi plus rare des grands tutti de cordes et son style est moins mélodique. Aucune de ses symphonies ne me paraît se distinguer, sinon le début du 1er mouvement de la Symphonie n°1, le 1er mouvement de la Symphonie n°3, d'une écriture plus lyrique et plus mélodique. Le rhapsodisme ne s'exprime qu'épisodiquement , par exemple dans le 3e mouvement de la Symphonie n°1, les 1er et 3e mouvement de la Symhonie n°6. La Symphonie n°7 apparaît cependant d'une écriture plus souple et plus mélodique. La Symphonie n°8 témoigne, à mon sens, d'une rupture manifeste. Elle ne présente quasiment aucune caractéristique du style symphonique post-viennois pour s'orienter vers un style d'un grand raffinement, traduisant souvent par des harmonies très modernes une impression de mystère. Il faut y adjoindre l'utilisation des instruments en courtes sections individualisées, notamment le violon. Dvorak renonce aux effets de force un peu primaires, notamment par une utilisation moins constante du trombone sur les tempi. Cette symphonie contient des passages étonnants qui dépassent en modernisme la 9, d'un symphonisme romantique plus classique. Malgré ces qualités, l'effet ne se fait nullement sentir à mon avis sur la thématique et cette symphonie me semble d'un intérêt qui n'est pas supérieur aux précédentes. C'est dans la Symphonie n°9, très rhapsodique, que s'exprime enfin la subtilité symphonique de Dvorak alliée à une inspiration puissamment lyrique, grandiose, exploitant le rhapsodisme avec un renouvellement remarquable de la thématique. De nombreux effets préfigurent Sibelius qui a probablement beaucoup puisé dans cette œuvre exceptionnelle. L'Ouverture carnaval, le poème symphonique Le pigeon des bois, d'une certaine maturité d'écriture, ne se distinguent pas à mon avis, des symphonies sur le plan de l'intérêt thématique ni de la conception.

Symphonie n°1 1865    (*/*/-/-)

Symphonie n°2 1888    (-/-/*/-)

Symphonie n°3 1873    (**/*/-)

Symphonie n°4 1874    (-/-/**/*)

Symphonie n°5 1875    (*/-/-/-)

Symphonie n°6 1880    (**/*/**/-)

Symphonie n°7 1884    (-/-/*/-)

Symphonie n°8 1889    (-/-/-/-)

Ouverture carnaval op 92 1891    (-)

Le pigeon des bois op 110 1896    (-)

Scherzo capriccioso op 66 1883    (-)

Symphonie du Nouveau Monde 1889    (***/****/***/****)

Cette symphonie puissamment lyrique à mon avis nous prodigue un déploiement orchestral grandiose qui atteint une dimension apocalyptique, notamment à la fin du dernier mouvement. Malgré la multiplication des plans sonores et l'utilisation de toute la palette instrumentale, la thématique conserve une grande clarté. Les contrastes violents communiquent à l'œuvre un pathétisme très prenant, notamment dans le premier mouvement où un thème lent pianissimo à la flûte alterne avec les envolées des cordes et un thème principal très cuivré. Le second mouvement expose au cor anglais une mélodie profondément nostalgique (comme le fera plus tard Rodrigo dans son célèbre Concerto de Aranjuez). On remarquera dans ce mouvement l'accompagnement par les vibratos des cordes divisées, en partie centrale, avant la réminiscence du thème du premier mouvement sous la forme d'un crescendo qui plonge rapidement dans l'ombre. La coloration rhapsodique américaine et slave contribue à l'originalité de cette œuvre à mon avis exceptionnelle.

Danses slaves op 46 transcription   

L'orchestration se prête particulièrement au style de ces pièces pianistiques en raison de la simplicité du mélodisme et de leur densité harmonique. Le caractère rhapsodique s'en trouve également renforcé.

n° 1 (***)

n°2 (***)

n°3 (**)

n°4 (**)

n°5 (-)

n° 6 (-)

n° 7 (**)

n° 8 (**)

PIANO

Les Danses slaves présentent, à l'instar du Concerto pour piano, un pianisme dense avec de nombreux accords, bien que le mélodisme évolue selon des thèmes simples, bien marqués. L'empreinte rhapsodique est naturellement très nette. Certaines pièces sont très dynamiques comme la n°9 op 72, d'autres nostalgiques comme la n°10 op 72. En raison du style pianistique de Dvorak, le piano 4 mains semble lui convenir particulièrement, notamment dans la n°7 op 72).

Humoresque    (**)

Mazurka    (*)

Danses slaves op 46   

n°1 (**)

n°2 (***)

n°3 (**)

n°4 (**)

n°5 (**)

n°6 (****)

n°7 PIANO 4 MAINS (***)

n°8 (**)

Danses slaves op 72   

n°9 (***)

n°10 (***)

n°11 (***)

n°12 (-)

n13 (*)

n°14 (*)

n°15 (***)

n°16 (-)

PIANO ORCHESTRE

Concerto    (**/**/**)

Ce concerto me paraît écrit dans un style très romantique et très lyrique. L'orchestration tient une place prédominante. Très puissante et d'un caractère grandiose, elle accuse sans doute un certain manque d'éclat et de dynamisme. La partie solistique s'affirme par une virtuosité orientée vers la densité, où les contrastes sont peu marqués. L'ensemble reste à mon avis un peu figé, même si l'œuvre ne manque pas d'expression, ni de thèmes de grande qualité.

QUATUOR

Quatuor américain fa majeur op 96    (*/-/-/*)

Bien qu'effectivement rhapsodique, cette œuvre ne tire pas parti, me semble-t-il, de la saveur particulière de la musique américaine. Les motifs me paraissent timides, souvent mal affirmés.

Quatuor ut majeur op 61    (-/-/-/-)

Ce quatuor, à mon avis, ne dégage jamais de thèmes marquants. Aucun instrument n'émerge de cet ensemble très monotone où aucune marque rhapsodique n'est sensible.

VIOLON ORCHESTRE

Concerto    (**/***)

Concerto de style assez purement romantique, d'une virtuosité lyrique, d'une sonorité franche et puissante. Le premier mouvement, inégal, se termine par une cadence très courte, mais ravissante à mon avis (est-elle autographe?). L'intérêt du second mouvement est ravivé, me semble-t-il, par le second thème, avec cor. C'est le dernier mouvement qui révèle à mon avis le génie de Dvorak. Tous les thèmes, dans un enchaînement remarquable, me paraissent excellents. La structure, classique, alterne le thème principal et les soli, avec un thème lent en partie centrale.

Humoresque transcription    (**)

Œuvre très courte, mais agréable à mon avis, construite sur deux thèmes très récitatifs

Mazurka transcription    (*)

Œuvre courte, d'une belle sonorité à mon avis. Le violon, semble-t-il, demeure un peu terne dans les développements.

VIOLON VIOLONCELLE ORCHESTRE

Rondo    (**)

VIOLONCELLE ORCHESTRE

Concerto op 104 1895    (-/-/-)

Cette œuvre présente un caractère romantique, même véhément, très affirmé (surtout dans le premier mouvement), la thématique à mon avis apparaît malheureusement déficiente.

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