LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES
- : peu intéressant
* : assez bon
** : bon
*** : excellent
**** : exceptionnel
Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :
Concerto (*/*/-/*)
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CUI César (1835-1918)
VIOLON ORCHESTRE
Suite concertante op 25 1884 (**/**/-/-)
Cette œuvre d'un mélodisme charmeur, légèrement hispanisante, rappelle quelque peu la symphonie espagnole de Lalo, notamment le 1er mouvement. Sans virtuosité caractérisée, le violon apparaît très souple et volubile. L'orchestration demeure très intégrée au soliste.
Suite 4 op 40 À Argenteau 1887 (**/**/**/-/***)
Il est sans doute difficile de juger cette Suite de César Cui. Une audition superficielle pourrait sans doute conclure à une œuvre compassée, ennuyeuse, dépourvue du moindre effet original, d'un thématisme banal presqu'offensant. Même les cuivres perdent tout leur éclat dans cette atonie généralisée. Ces mêmes caractéristiques pourraient permettre d'y découvrir une œuvre attachante à force d'effacement volontaire. N'est-ce pas une œuvre pure, cultivant la consonance parfaite, la lenteur mélodique, en adéquation avec son argument bucolique. Tout y semble millimétré, tiré au cordeau, pour éviter le moindre éclat intempestif. Une sorte de wagnérisme latent qui adopterait les sonorités d'un Bizet. On retiendra notamment la partie 2 Sérénade empreinte d'un léger rhapsodisme indéterminé, la partie 5 Rocher qui concède - mais si timidement - à quelque contraste plus marqué. La Suite à Argenteau de César Cui, finalement, une œuvre presque sophrologique qu'on pourrait conseiller comme pénitence aux excités de la sphère médiatico-politico-musicale, une œuvre dont aurait pu profitablement s'inspirer un compatriote de ce compositeur, un certain Chostakovitch.
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