SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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CHAMINADE Cécile (1857-1944)


FLÛTE ORCHESTRE

Concertino    (***)

Cette magnifique œuvre, à mon avis, exploite particulièrement la sensualité propre à l'instrument en même temps qu'elle exprime un mélodisme rêveur, évanescent, subtil rappelant le célèbre Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy.

PIANO

Il semble que Chaminade ait considéré la pièce pour piano comme un dérivatif superficiel par rapport au genre concertant: son fameux “Konzerstück pour piano et orchestre” ou son non moins fameux “Concertino pour flûte et orchestre”, pièces magistrales animées d'un lyrisme intense et d'une sensualité exacerbée. Dans son répertoire pour piano, où abondent des pièces aux noms évocateurs de la haute époque baroque comme Rigaudon, Prélude, Gavotte, Passacaille... s'affirme une volonté d'esprit rétro à moins qu’il ne s’agisse de pièces passablement salonnardes propres au 19e siècle (valses). Des pièces compassées à souhait, peu saillantes, des pièces qui semblent avoir été écrites sans grande inspiration et même sans volonté d'exprimer une pensée inspirée. Concernant les pièces classico-baroques, c’est le même esprit rétro qu'avait exprimé Chabrier dans ses “Pièces pittoresques” (en fusionnant les apports de l'impressionnisme et les effets scarlattiens), mais en y insufflant une grande originalité. Chaminade au contraire semble plutôt se restreindre à un renoncement de la virtuosité qui ne trouve aucune compensation. Elle abandonne la pièce romantique lyrique et virtuose à laquelle sacrifiaient encore Saint-Saëns et Massenet en ce début de 20e siècle (après les grands pianistes-compositeurs du 19e siècle) sans s'introduire dans l'esthétique nouvelle, esthétique impressionniste qu'elle a pourtant si magistralement illustrée dans ses œuvres concertantes. Seule pièce qui m'a paru se hisser au-dessus de cet ensemble monochrome - sans atteindre toutefois l’exceptionalité - justement dans l'esprit de l'impressionnisme et dans un style proche du Konzertstück ou du Concertiono: “Les Sylvains”, une pièce bucolique où Chaminade renoue avec la sensualité après avoir si bien tué cette sensualité dans ses pièces à l'imitation de l'ancien style baroque. L'envoûtante Lisongera à la thématique hispanisante ainsi que l'Idylle me paraissent heureusement faire exception à l'uniformité de cet ensemble. Il faut ajouter Les Sylvains. Dans cette pièce, la compositrice, par le motif central extrême-aigu nous communique l'ivresse des sommets éthérés en même temps qu’elle nous évoque par le thème principal dans le médium les retraites ombreuses des sous-bois...

Prélude en D minor n°3 op 84    (*)

Rigaudon op 55 n°6    (*)

Les Sylvains op 60    (***)

Valse-ballet op 112    (-)

Inquiétude op 87 n°3    (-)

Arabesque op 61    (**)

Troisième valse brillante op 165    (-)

Sonate do mineur op 21    (*/-/*)

Album des enfants

Idylle op 76 n°3    (-)

Idylle op 76 n°3 (-)

Gavotte la mineur op 9 n°2 (-)

Rondeau op 123 n°4 (-)

Orientale op 123 n°9 (-)

Aubade op126 n°2 (-)

Patrouille op 126 n°9 (-)

Villanelle op 126 n°10 (-)

Tarentelle op 123 n°10 (-)

Le passé op 127 n°3    (-)

Sérénade espagnole op 150    (-)

Quatrième valse op 91    (-)

Cortège frangment op 143    (-)

Arlequine op 53    (-)

Pièce romantique op 7 n°1    (-)

Chanson bretonne op 76 n°5    (-)

Divertissement op 105    (-)

Pièce humoristique Consolation op 87 n°5    (-)

Passacaille op 130    (-)

Nocturne op 165    (-)

Scherzo-valse op 148    (-)

Pièce humoristique Sous-bois op 87 n°2    (*)

Étude symphonique op 28    (-)

Feuillet d'album Élégie op 98    (-)

Gigue op 43    (-)

Au pays dévasté op 55    (-)

Pastorale op 114    (-)

Libellules op 24    (-)

Valse tendre op 119    (-)

Tristesse op 104    (-)

Pièce de concert Impromptu op 35 n°5    (-)

Etude de concert Tarentelle op 35 n°6    (-)

Pas des écharpes    (**)

Sérénade en ré majeur op 29    (*)

La lisongera sol bémol majeur    (***)

Pierette sol bémol majeur op 41    (*)

Valse-caprice ré bémol majeur op 33    (*)

Impromptu op 35 n°5    (-)

Automne op 35 n°2    (-)

Tarentelle op 35 n°6    (*)

Pièce dans le style ancien op 74    (**)

Scherzo op 35 n°1    (*)

Idylle op 76 n°3    (***)

Fileuse op 35 n°3    (*)

PIANO ORCHESTRE

Konzertstuck 1896  icone   (****)

Cette œuvre à mon avis magistrale, typiquement impressionniste, s'inscrit dans la lignée du Concerto d'Arenski et de la Fantaisie de Liapounov. La thématique est très représentative de la fusion slavo-ibérique des tonalités, devenue une pratique courante à cette époque (concertos n°3 et n°5 de Saint-Saëns). Le pianisme est particulièrement souple et vaporeux. On retiendra un thème rythmique de type flamenco, un autre rappelle Rimski-Korsakov. La partie centrale à la flûte, pianissimo, purement impressionniste, atteint à mon avis une rare subtilité.

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