BULL Ole (1810-1880)

VIOLON ORCHESTRE

Le dimanche de la bouvière    (*)

Mélodie lente avec accompagnement diffus de l'orchestre à cordes, peu marquante à mon avis.

Adagio transcription d'après Concerto pour violon 1841    (-)

Concerto op 4 1834     (**/**/-)

Orchestration originale, sans doute assez moderne pour l'époque, très lyrique, extrêmement contrastée entre des explosions orchestrales et de petits motifs aux bois notamment. L'écriture violonistique se présente comme une suite de passages cadenciels à nu et de passages mélodiques. Sur l'ensemble, le style est évidemment hérité de Paganini, mais présente suffisamment d'originalité pour s'en démarquer. Un style significatif de la première période romantique à l'instar de De Bériot, cependant moins abrupt. Le premier mouvement atteindrait presque l'excellence si n'était notamment un long passage à mon avis assez médiocre en double corde et un long passage en bariolage. Le 2ème mouvement est vraiment très court et le 3ème mouvement, malheureusement, me semble très poussif - hors le thème final -n'exploitant aucune des possibilités du compositeur dans la virtuosité violonistique.

La Verbena de San Juan Spanish Fantasy    (***)

Ole Bull signe là une œuvre magistrale, tant sur le plan violonistique que symphonique. Il intègre parfaitement la thématique post-paganinienne au rhapsodisme, s'offrant même le recours bienvenu de castagnettes. Il faut signaler quelques réminiscences du "Carnaval" de Venise". La virtuosité atteint les sommets de Paganini et Lipinski, notamment dans le registre extrême-aigu. L'orchestration présente, comme souvent chez Ole Bull, des contrastes piano forte puissants, toujours subtilement intégrés.

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