SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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BERWALD Franz (1796-1868)


ORCHESTRE

Berward affirme un style symphonique varié, souple, dynamique, contrasté. Wagner et Bruckner semblent s'en être inspirés, sur le plan du style thématique. Les symphonies de Berwald se conçoivent comme une succession de motifs à mon avis dépourvus de surprise, souvent un peu trop nette, dans ses deux premières symphonies. L'œuvre la plus marquante est certainement la Symphonie n°3, qui est aussi la plus wagnérienne.

Ouverture de Estrella de Soria 1841    (*)

Symphonie n°1 sérieuse 1842    (**/-/-/**)

Symphonie n°2 capricieuse 1842    (-/-/-)

Symphonie n°3 en ut mineur singulière 1845    (**/**/***)

Probablement le meilleur des ouvrages symphoniques de Berwald, la Symphonie n°3 présente à mon avis, une originalité remarquable préfigurant à Wagner. On y décèle par ailleurs les influences de Brahms et Dvorak notamment. Le style est particulièrement nerveux, évoquant un lyrisme radieux, les cuivres notamment sont utilisés à mon avis, sans excès, de même les bois par de courtes interjections, effets auxquels il faut ajouter comme chez Wagner et Dvorak les cordes en pianissimo qui s'enflent parfois pour se développer en crescendos puissants. Un thème lent, absolument sublime à mon avis, est exposé sur fond de cordes pianissimo au début et à la fin du second mouvement, lequel malheureusement me paraît déprécié par un scherzo central assez peu marquant. C'est dans le troisième mouvement qu'éclate tout le génie de Berwald, à mon avis, dans une écriture symphonique très dense, très serrée, virtuose, utilisant remarquablement tout le spectre instrumental. Le thème lent du second mouvement y réapparaît, confié à la flûte, ce qui parachève, me semble-t-il, l'intérêt supérieur de ce mouvement.

Symphonie n°4 en mi bémol majeur naïve    (*/-/-/-)

Sans doute s'agit-il de l'ouvrage symphonique de Berwald le moins marquant. Le compositeur y manifeste une écriture tout aussi variée, brillante, subtile que dans sa symphonie précédente, mais qui manque à mon avis d'expression et d'intérêt thématique.

PIANO ORCHESTRE

Concerto    (*/-/*)

Concerto d'allure assez chantante, mais malgré cela d'un mélodisme qui me paraît assez faible et superficiel.

VIOLON ORCHESTRE

Concerto C bémol op 2 1820    (***/**/***)

Le style de Berwald dans ce concerto montre une tendance très nette au grand lyrisme romantique. Tessiture aiguë, mélodisme très récitatif, expressivité très marquée, virtuosité souvent transcendante caractérisent encore cette œuvre fortement marquée par la thématique paganinienne. Le premier mouvement apparaît plus varié, notamment grâce aux interventions de l'orchestre plus riches et colorées . Le 3e mouvement impose un thème principal absolument magnifique, rappelant quelque peu le Concerto n°4 de Vieuxtemps (datant de 1850). Une œuvre étonnante, d'un génie bouleversant, qui montre une fois de plus à ce qu'il me semble, la nette supériorité des œuvres peu connues sur celles des grands classiques, au moins dans le genre pour concertant.

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