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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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VOLKMANN Robert (1815-1883)


ORCHESTRE

Les œuvres symphoniques de Volkmann considérées ci-dessous relèvent de deux tendances stylistiques presque opposées. L'Ouverture Richard III op 68, de même que le 1er mouvement de la Symphonie n°1 op 44, se caractérisent par une emphase lyrique remarquable, dans le sens d'une gravité, voire d'un pathétisme funèbre. Volkmann recourt à tous les effets de percussions sans jamais tomber dans la facilité. L'ouverture Richard III contient un immense crescendo d'une intensité prodigieuse, rivalisant avec les effets comparables des ouvertures rossiniennes, dans une nuance plus sombre. Il s'agit probablement d'un des crescendos les plus impressionnants qu'un compositeur ait pu écrire, tant par la structure complexe de son développement que par sa puissance. Ce déploiement lyrique, quoique dans la tradition classique viennoise et utilisant assez peu les ressources coloristes de l'orchestre, n'apparaît pas dépourvu d'originalité. On notera le parti qui est tiré des alternances de sonorités sourdes et éclatantes dans l'Ouverture Richard III. Tchaïkovsky et Sibelius ne sont peut-être parfois pas très loin. En revanche, la Symphonie n°2 relève d'un style plus fantaisiste, moins pathétique préfigurant le style des ballets tchaïkovskiens (particulièrement 2ème et surtout 4ème mouvement de la Symphonie n°2, mais aussi 3ème mouvement de la Symphonie n°1). Il s'agit là d'une source où le compositeur du Casse-noisette a incontestablement puisé, de même que dans certaines œuvres de Raff (Symphonie n°11). Chez Raff comme chez Volkmann, ce sont dans les motifs confiés à la flûte qu'apparaissent des analogies avec les ballets tchaïkovskiens. D'autres aspects du symphonisme de Volkman peuvent évoquer certaines particularités du symphonisme tchaikovskien, notamment certains traits du début du 1er mouvement de la Symphonie n°2 rappellent précisément l'Ouverture 1812. Malgré cette qualité d'antécédence et de novation étonnantes, ces parties me paraissent, dans la Symphonie n°2, d'un intérêt limité. Le dernier mouvement de cette œuvre me semble même un déploiement orchestral assez vain et fatigant.

Ouverture Richard III op 68    (****)

Symphonie n°1 op 44 D mineur 1862    (***/***/***/-)

Symphonie n°2 op 53 B flat mineur 1865    (*/*/**/-)

Ouverture op posthume C majeur 1855    (-)

PIANO ORCHESTRE

Konzertstûck    (-)

Œuvre très tonale, mais à mon avis inconsistante sur le plan thématique.

VIOLONCELLE ORCHESTRE

Concerto op 33 A minor    (-/-/-)

Cette œuvre est une des rares œuvres concertantes pour violoncelle à adopter délibérément une recherche de virtuosité. Cependant le contenu thématique me paraît quasi inexistant.

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