SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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VIOTTI Giovanni Battista (1735-1824)


FLÛTE ORCHESTRE

Concerto la majeur 2 FLÛTES    (*/-/-)

Malgré un bon thème orchestral, le soliste ne s'évade guère des formules éprouvées de la musique galante. Les solistes, d'une certane vivacité, n'atteignent jamais la virtuosité. Le dernier mouvement me paraît particulièrement dépourvu d'intérêt.

PIANO ORCHESTRE

Concerto n°1    (-/-/*)

L'œuvre témoigne d'un léger démarquage par rapport au style mannheimien. Le style, plus feutré, plus délicat, s'éloigne de l'évidence tonale, rappelant Hummel et Moschelès.

PIANO VIOLON ORCHESTRE

Concerto n°3 en La majeur transcription du Concerto n°9 ORCHESTRE À CORDES 1790    (-/*)

Cette œuvre, dans laquelle piano et violon s'expriment de manière équilibrée dans une écriture très sage, ne s'évade guère des formules mannheimiennes.

VIOLON ORCHESTRE

Le style de Viotti peut être considéré comme un intermédiaire entre le style mannheimien et le style de l'école franco-belge. La thématique n'a presque plus aucune affinité avec le style galant, Viotti refuse à mon avis les facilité mélodiques de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Il recherche les effets lyriques sans cependant atteindre l'éclat et l'intensité des grandes compositions romantiques de Paganini ou Vieuxtemps, ni même de De Bériot, Léonard ou Slavik. Le rythme accuse souvent à mon avis une certaine monotonie. Le violon évolue encore dans une tessiture assez aiguë contrairement à ce qu'il en sera dans l'école franco-belge. L'orchestration, assez dense, me semble-t-il, évoque parfois celle de Beethoven. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la mise en évidence du soliste, malgré une certaine virtuosité, n'est pas supérieure à ce qu'elle était dans le concerto classique ou baroque, au contraire Viotti a considérablement amplifié et augmenté les effets d'accompagnement du soliste. Ses concertos prennent souvent l'aspect de symphonie concertante.

Concerto n°17    (***/**/*)

Concerto n°15    (*/*/-)

Concerto n°9    (***/**/*)

Concerto n°25    (**/-/**)

Concerto n°26    (-/**/-)

Concerto n°10    (**/-/-)

Concerto n°13    (**/-/-)

Le style de Viotti est immédiatement reconnaissable dans cette œuvre. Bien que ce concerto me paraisse d'intérêt plus limité que le Concerto n°24 ou le Concerto n°18, de nombreux passages témoignent de l'intensité lyrique que Viotti sait imprimer à toutes ses compositions. L'orchestration, où dominent les cors, me semble plus décevante par rapport aux autres productions du maître dans ce genre.

Concerto n°16    (***/*/***)

Le violon, malgré une certaine réserve dans l'ensemble, accuse parfois des accélérations fulgurantes sur des thèmes en trémolo. L'orchestration, malgré sa richesse à mon avis, témoigne parfois d'un certain manque de souplesse.

Concerto n°22    (*/*/*)

Malgré à mon avis une certaine richesse thématique, cette œuvre souffre d'une certaine monotonie rythmique. Le premier mouvement comporte de nombreux motifs lents. Le dernier mouvement se caractérise, me semble-t-il, par un thème principal très enlevé, fulgurant, mais les développements manquent d'imagination, malgré les prouesses techniques déployées dans la finale.

Concerto n°24    (**/**/***)

Le premier mouvement se caractérise par de nombreux petits motifs lents alternant avec des motifs rapides. Le second mouvement bénéficie à mon avis d'une orchestration d'une puissante originalité par l'emploi spécial des cors. Malgré une orchestration à mon avis un peu poussive, le dernier mouvement affirme une richesse thématique remarquable. La résolution orchestrale qui suit la cadence me paraît absolument sublime.

Concerto n°20 ré majeur 1792    (***/**/***)

Ce concerto, bénéficiant de passages solistiques très virtuoses, mais où domine encore l'écriture legato et parfois une certaine régularité rythmique, peut être considéré comme l'exact intermédiaire entre le style galant (celui de Nardini, Mozart, Fiorillo par exemple) et le premier style romantique de Paganini ou Giuliani. L'orchestration, plus allégée que celle des concertos n°18 ou n°26 par exemple et imprégnée aussi de style mannhamien, révèle également l'influence du symphonisme viennois post-classique (Dittersdorf, Beethoven, Kraus), moins cependant que dans les concertos postérieurs (n°22, n°24, n°26). Le second mouvement se distingue, me semble-t-il, par son expressivité particulièrement marquée, sur une thématique cependant d'intérêt à mon avis plus limitée que dans les autres mouvements. On remarquera dans le premier mouvement quelques tours thématiques très spécifiquement paganiniens, que ce concerto semble le seul à contenir parmi ceux qu'il m'a été donné d'écouter de ce maître.

Meditazione in preghiera 1792    (*)

Mélodie assez monotone à mon avis soutenue par un tutti de cordes habilement varié.

Concerto n°23 G majeur 1792    (**/*/***)

Cette œuvre, demeurant très mannheimienne sur le plan symphonique, nous dévoile des perspectives stylistiques nettement plus avancées sur le plan violonistique (dans l'Allegro du 3e mouvement). Ce dernier mouvement, d'une originalité marquée, se caractérise par une orchestration très allégée. Le thème principal - qui rappelle quelque peu un thème de la Symphonie pastorale de Beethoven - est essentiellement exposé par le violon solo, bien rehaussé par la flûte. La partie solistique, au centre, comporte des éléments thématiques très typiquement prépaganiniens d'une dimension pathétique caractérisée. Cette œuvre permet de comprendre véritablement la genèse du style paganinien. On pourra déplorer malheureusement dans le premier mouvement, me semble-t-il, des banalités qui sont le lot de la littérature violonistique du 18e siècle et auxquelles Viotti n'échappe pas toujours.

Symphonie concertante n°1 2 VIOLONS ORCHESTRE 1786    (***/**/*)

Malgré une partie symphonique assez classique à mon avis, les derniers soli du premier mouvement comportent des accents assez spécifiquement dramatiques que l'on rencontre rarement dans les symphonies concertantes. Les solistes évoluent dans un extrême-aigu presque constant. Malgré une virtuosité plus limitée que dans ses autres concertos, Viotti montre à mon avis une grande richesse thématique. Cette œuvre comporte des éléments stylistiques parfois caractéristiques de la musique baroque. Le second mouvement présente à mon avis un excellent thème de style rhapsodique (hongrois), rare chez Viotti.

Symphonie concertante n°2 2 VIOLONS ORCHESTRE 1786    (**/-)



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