SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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POPOV Gavril Nicolaïevitch (1904-1972)


ORCHESTRE

Symphonie 2 Motherland 1943  icone   (*/**/*/**) icone

Cette symphonie très tonale présente un style expressionniste traduisant un lyrisme certain qui procède généralement par vastes crescendos, comme dans le premier mouvement, du début jusqu'à la fin. J'y déplore cependant, malgré des thèmes parfois excellents (comme dans le 3ème mouvement, particulièrement, des effets grossiers, comme l'utilisation du tambour. Pas ses tendances, Popov s'apparenterait à Chostakovitch pour son manque de subtilité, son aspect abrupt, parfois primaire. On retiendra cependant l'utilisation judicieuse du xylophone dans le scherzo (2ème mouvement). En définitive, c'est surtout la forme orchestrale qui déprécie cette symphonie bénéficiant d'un substrat thématique certain.

symphonie 1 1929  icone   (-/-/-) icone

Symphonie tonale, mais très cacophonique, en particulier les 1er et 3ème mouvement, ce dernier se terminant par une séquence particulièrement stridente. Orchestration évoluant à coups de percussions redoublées, cuivres... Cependant, tout n'est pas nul dans cette symphonie. Quelques passages trahissent un certain sens du lyrisme chez Popov, à la condition qu'il ne sombre pas dans la mode moderniste. La flûte, notamment, et même le violon solo s'imposent parfois.

Symphonie 3 Héroïque - Espagnole op 45 icone   (-/-/-/-/*) icone

Dans cette longue symphonie, Popov ne rejoint pas à mon avis - loin s'en faut - les chefs-d'œuvre de ses compatriotes dans le genre de la musique espagnole - si proche tonalement de la musique russe: Rimski-Korsakov (Capriccio espagnol), ni même Glazounov (Raymonda), C'est à peine si émerge de cet ensemble thématique, me semble-t-il, très inconsistant, un vague et très court thème hispanique réexposé 2 ou 3 fois, une velléité d'un second dans le dernier mouvement. L'orchestration, relativement classique pour l'époque, me paraît très sommaire. Au moins le compositeur nous épargne-t-il les incongruités de sa 1ère symphonie, mais on n'y trouve quasiment nulle part un certain lyrisme - tout de même mesuré - qu'il avait montré dans sa 2ème symphonie. On remarquera çà et là, à l'occasion de quelques motifs quelques traces de Rimski (le vol du bourdon) ou Falla (La Danse rituelle du Feu, peut-être), mais assurément de Stravinski (Pétrouchka) dans le dernier mouvement, le seul qui émergerait - parfois - un peu de l'ensemble, mais ne suffit pas à sauver cette œuvre insipide.

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