SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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PEIKO Nikolaï (1916-1995)


ORCHESTRE

Symphony 7 for folk orchestra 1977    (***) icone

Étonnante œuvre que cette symphonie 7 de Peiko pour un orchestre folklorique comprenant notamment le balalaïka. Celui-ci prend une allure curieusement moderne et communique, par son omniprésence, un affect troublant à l’ensemble. Le style évoque la fascination magique propre aux ballets russes notamment, depuis Tchaîkovski jusqu’à Stravinsky, mais aussi des poèmes symphoniques tels ceux de Saint-Saëns parfois ou encore le fameux Apprenti sorcier de Dukas. L’orchestration, qui privilégie par ailleurs les percussions “douces” telles le xylophone, associées aux bois, limite avantageusement l’importance des cuivres. il en résulte un modernisme dépourvu de toute agressivité, bien plus original que les œuvres tonitruantes dominées par les cuivres. Sur le plan thématique, les 4 mouvements de cette œuvre à caractère cyclique - traités ici en un seul mouvement en raison de la grande homogénéîté de l’ensemble) parviennent, par des motifs courts, incisifs, bien sentis, à accaparer l’attention de l’auditeur et à renforcer l’impression d’originalité ainsi que l’affect “magique”. Ce serait à mon avis un contresens total que de réduire la dimension de cette œuvre au niveau d’une fantaisie facile et anecdotique.

Symphonie 4 1963  icone   (*/*/*) icone

Peïko en pleine possession de son style symphonique dont les effets - en partie issus du Petrouchka de Stravinsky, apparaissent très caractérisés. Cependant, cette œuvre m'apparaît plus comme un essai d'orchestration ou un essai stylistique plutôt qu'une œuvre véritablement inspirée. Aucun rapport avec le génie percutant qui imprégnait à mon avis la Symphonie 7 (de style identique pourtant). Le scherzo central de cette symphonie 4, en particulier, confinant à la fin du mouvement, à des effets bruyants, me paraît raté. Mis à part quelques passages originaux très sporadiques, notamment dans le premier mouvement, l'ensemble me paraît d'un intérêt limité.

PIANO ORCHESTRE

Concerto 1943  icone   (**/-/**) icone

C'est sans doute un concerto d'intérêt très variable que signe ici Nicolaï Ivanovitch Peiko. Manifestement, l'œuvre se situe dans la lignée des œuvres expressionnistes russes: Kabalevski, Katchaturian, Taktakichvili, Galynine, Novak, Constantinescu, Popov, Christoff, Rachmaninov...(précisons qu'ils ne sont pas tous russes, mais dans la mouvance), cependant à mon avis avec une réussite relative, tout au moins sporadique. Le 2ème mouvement, par exemple, exprime une belle atmosphère expressionniste, mais sur une thématique qui me semble largement déficiente. Sur le plan symphonique, l'on sent percer parfois les effets magiques et mystérieux que le compositeur a si magnifiquement affirmés dans sa symphonie 7, mais on en est tout de même loin. Et Peiko n'évite pas certaines cacophonies propres au style moderniste. La dernière partie du 1er mouvement représente cependant une belle réussite, tant sur le plan de l'écriture pianistique que symphonique. En revanche, l'entrée du piano au début de ce mouvement me paraît complètement ratée. Au final, un bon, voire très bon concerto à mon avis, mais très inégal. une œuvre qui mériterait sans doute d'être retravaillée en profondeur pour en exprimer les potentialités.

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