SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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MOSCHELES Ignace (1794-1870)


PIANO

Étude Juno    (*) icone

Étude Tersignore    (*) icone

PIANO ORCHESTRE

Les concertos de Moscheles, à l'instar de ceux de Chopin, de celui de Kullak, et dans une certaine mesure de ceux de Ries, sont caractéristiques du style pianistique propre au début du XIXème siècle, virtuosité utilisant les gammes, arpèges, agréments avec une fluidité de l'écriture particulièrement poussée, recherche de nuance, jeu très chromatique s'opposant à celui, plus diatonique, de Schumann, Henselt, Raff... Ces concertos de Moschelès permettent de mesurer l'évolution du compositeur en cette période précoce du genre concertant pour piano. Si le Concerto n°7 témoigne d'une empreinte pathétique supérieure et d'une plus grande diversité rythmique, il ne présente pas pour autant une avancée significative sur le plan de la virtuosité. Le Concerto n°4, écrit 2 ans avant le 2 présente les caractéristiques précédentes d'une manière moins affirmée. C'est le Concerto n°3 qui allie le mieux, me semble-t-il, qualités du style et richesse thématique.

Concerto n°4 op 64 1823    (*/*/-)

Ce concerto bénéficie à mon avis d'un très bon thème symphonique principal, exploité également par le piano, malheureusement l'ensemble des motifs solistiques me paraît nettement en retrait. Le style est brillant, nuancé, exploitant bien la tessiture aiguë. On ne décèle aucun mozartianisme, moins que chez Chopin, bien que Moschelès n'ait pas à mon avis atteint ici la maturité d'écriture du maître polonais. La marque pathétique me semble nettement moins affirmée que dans les concertos postérieurs. Le style symphonique apparaît parfois un peu sommaire, notamment par l'emploi des cuivres et percussions. Le dernier mouvement me semble présenter une écriture très systématique et peu lyrique.

Concerto n°2 op op 56 1825    (**/*/*)

Le premier mouvement comporte une partie solistique, parfois remarquable par la fluidité de l'écriture, la présence de séquences modulées... C'est malheureusement à mon avis l'absence d'un thème principal marquant qui restreint l'intérêt de ce très bon mouvement. On doit déplorer notamment, me semble-t-il, la faiblesse de toute la partie symphonique. Les deux autres mouvements me convainquent beaucoup moins, notamment le dernier où un excellent thème principal se trouve noyé, me semble-t-il, au milieu de digressions solistiques assez gratuites.

Concerto n°3 1821    (***/***/***)

Cette œuvre marque incontestablement à mon avis une étape entre le concerto de la première moitié du XVIIIème siècle et le concerto romantique. Il paraît peu contestable que Chopin s'en soit profondément inspiré. La similitude notamment entre le second mouvement de cette œuvre et le second mouvement du Concerto en fa de Chopin apparaît avec évidence. Le troisième mouvement qui enchaîne directement avec le deuxième est construit sur un thème très entraînant.

Piano Concerto n°1 F major op 45 1823    (**/**/*)

Piano Concerto n°4 E major op 64 1823    (*/-/-)

Piano Concerto n°5 C major op 87 1826    (-/-/-)

Recollections of Ireland op 69 1826    (**/***/*/*)

Piano Concerto n°6 B flat major Fantastique op 90 1834    (-/-/*)

Piano Concerto n°7 C minor Pathétique op 93 1835    (-/-/-)

Anticipations of Scotland 1827    (*)

Anticipations of Scotland (1827) Moscheles (1794-1870). Malgré une belle entrée en matière dévoilant en de brefs passages - presque par inadvertance - un pianisme brillant, riche et nuancé, l’ensemble se restreint à une succession d’idées disparates, à mon avis peu convaincantes. Manifestement, cette œuvre de circonstance n’a pas l’ambition de rivaliser avec les concertos du maître, notamment le Concerto n°2 et surtout le Concerto n°3, sans doute sa meilleure œuvre. Moscheles adopte un rythme et des motifs un peu faciles qui déprécient les quelques passages virtuoses d’intérêt plus affirmé. L’orchestration se conforme au style assez primaire de fanfare correspondant à sa destination. 5 mouvements très courts qui s’enchaînent, réunis pour cette critique en un seul, évalué généreusement une étoile.

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