SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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MESSINA Nicolas (XXème siècle-)


PIANO

Nicolas Messina, un compositeur d’une réelle originalité. Il a su trouver un modernisme personnel sans sombrer dans l'atonalisme. Il cultive les contrastes thématiques et rythmiques, ose des effets surprenants, des motifs parfois d’une grande alacrité, d’une grande fraîcheur. Il se meut adroitement dans l’hypervirtuosité foudroyante ou dans les subtilités du chromatisme. Il développe aussi des progressions particulièrement élaborées. Il ne craint pas d’associer les ressources bienvenues du rhapsodisme à son style classico-impressionniste-moderne avec un certain succès. Cependant il abuse parfois de surépaisseurs ou de complexités qui obscurcissent inutilement la clarté de sa pensée, nuisent à son efficacité musicale. Une grande variabilité motivique dans cette pièce et des contrastes surprenants. Il s'agit cependant d'effets sporadiques. Peut-être manque-t-il parfois dans les pièces de Messina des thèmes majeurs capables d'innerver plus profondément la structure musicale, critique générale que l'on peut sans doute adresser à l'égard de la plupart des œuvres modernes par rapport aux œuvres classiques ou néo-classiques. Quelques commentaires plus précis sur les pièces considérées ci-dessous. L’Élégie chromatique, malgré la maîtrise affirmée souffre à mon avis d’une élaboration trop touffue. L’esprit se perd dans ce dédale harmonico-mélodique sans trouver une issue qui en fournisse la résolution. La Grande et la Petite espagnolade parviennent en partie à renouveler les effets thématiques très connus de la musique espagnole. La Grande se trouve sans doute dépréciée par de nombreuses redites et une trop grande densité du tissu musical. En revanche, la Petite, moins riche sans doute, apparaît plus épurée, plus aboutie. Les meilleures pièces sont peut-être la Fantaisie et Fontaine intarissable où Messina parvient à créer de nouveaux effets magiques dans le domaine pourtant très éprouvé des sonorités extrêmes aiguës. En revanche, Ogive rappelle les pièces figées, minimalistes, de Satie. Kermesse est une pièce amusante, évoquant la musique des histoires sans paroles. Dans l’ensemble, Messina paraît manifester les influences de Debussy, Albéniz, Satie, parfois un baroquisme volontairement désuet à la manière de Chabrier... Nous retrouvons dans ces œuvres l’atmosphère musicale de l’époque 1900. Stator arepo: un pianisme très chromatique, s'épanchant en accès fugitifs de virtuosité, de riches séries d'accords modulants... On admirera particulièrement dans Sator arepo des motifs mélodiques à l'unisson, saisissants, l'utilisation des ostinati en accompagnement et un grand crescendo, impressionnant, superbe, sublime avant le retour du motif initial. Prélude berzingue se réfère plutôt à l'impressionnisme ravélo-debusséen, pièce plus tonale dans l'ensemble, plus rythmique, d'un pianisme plus dense, même parfois surchargé, surtout vers la fin de l'œuvre.

Sator arepo    (**) icone

Prélude berzingue    (**) icone

Grande espagnolade    (**) icone

Petite espagnolade    (***) icone

Danses un peu slaves    (*) icone

La fontaine intarissable    (***) icone

Kermesse    (*) icone

Rencontre près d'un peuplier tremble    (-) icone

Élégie chromatique    (**) icone

Ogive    (-) icone

Fantaisie    (***) icone



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