SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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MACKENZIE Alexander (1847-1935)


PIANO ORCHESTRE

Scottish Concerto op 55 1897    (***/***/***)

Une œuvre que l'on pourrait rapprocher de nombreux concertos proches du Concerto n°1 de Tchaïkovsky, comme ceux de Scharwenka ou de Sgambati sans que l'on puisse bien distinguer l'influence réelle du créateur de Fatum de l'empreinte stylistique caractérisant l'époque. Une orchestration puissante qui s'impose par de larges péroraison du trombonne à défaut d'effets subtils et nuancés. Des accents tchaïkovskiens ou pseudo-tchaïkovskiens évidents également dans le pianisme, et même des passages très comparables. La virtuosité exubérante alliée à un mélodisme cantabile cher également au compositeur de la Pathétique. Malgré toutes ces analogies stylistiques, l'originalité propre des motifs et thèmes ne me paraît pas devoir être mise en doute, de même en ce qui concerne l'intensité lyrique. Un passage profondément émouvant sur une thématique pseudo-russe ou pseudo-nordique (à défaut d'empreinte écossaise reconnaissable) dans le premier mouvement après l'exposition orchestrale et les premiers arpèges. Un grand concerto.

VIOLON ORCHESTRE

Le Concerto op 32 et la Suite Pibroch d'Alexander Mackenzie (1847-1935), écrites à la fin du 19e siècle peuvent petre considérées comme un dernier flamboiement du grand violon romantique alla Paganini, quoique le Concerto soit dédicacée à Sarasate. Une autre facette du romantisme de Makenzie qui avait affirmé des tendances tchaïkovskiennes dans sont Scottish concerto pour piano. Ces deux œuvres concertantes pour violon (le concerto et la suite Pibroch) apparaissent d'inspiration très différente. Autant le concerto semble souffrir d'une absence de contenu thématique qui amoindrit considérablement sa portée lyrique, autant la suite pour orchestre exprime un épanchement lyrique et une richesse thématique exceptionnelle. Sans toutefois qu'elle atteigne l'exaspération lyrique des œuvres paganiniennes, l'on y sent un souffle comparable. Le second mouvement, bâtie en partie d'après le fameux 24e Caprice ne dépare pas par rapport à l'original, me semble-t-il, et intègre très bien une orchestration légère, originale, qui en hausse l'expression. Beaucoup mieux que Rachmaniniv dans ses Variations sur le 24e Caprice du même compositeur, à mon avis très ampoulée. Quel contraste entre ces deux traitement, autant Mackenzie se trouve à l'aise dans ces variations, autant Rachmaninov se montre gauche et grandiloquent. On retrouve dans le concerto de Mackenzie ce même traitement orchestral et cette parfaite fusion avec le soliste, mais c'est bien là, me semble-t-il, la seule qualité de ce concerto qui ne me séduit pas. Dans la suite au contraire, Mackenzie déploie une virtuosité qui ne paraît jamais forcée, naturelle et qui ne rompt jamais avec le mélodisme. Mackenzie refuse avantageusement la tendance moderniste au staccato et aux doubles cordes stridentes, tendance illustrée particulièrement par Eugène Ysaïe. L'ensemble des trois mouvements de cette suite Pibroch se développe dans le style d'une cadence libre ponctuée par l'orchestre.

Concerto op 32 1884    (*/-/**) icone

Suite Pibroch op 42 1889    (***/***/***) icone



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