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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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LINDBLAD Adolf Fredrik (1801-1878)


ORCHESTRE

Fredrik Adolf Lindblad (1801-1878) Symphonie 1 (1831), Symphonie 2 (1855). Post-mannheimien bon teint, lLindblad, dans ses 2 symphonies, semble avoir figé l’évolution du genre symphonique tel qu’il apparut au début du grand siècle. Et sa Symphonie 2, loin de présenter la moindre velléité d’évolution, marque plutôt une régression par rapport à la première. Cette constatation - qui n’est nullement d’ordre critique - ne doit pas occulter l’intérêt de la première symphonie, malgré ses limitations. Dans cette œuvre, Lindblad exploite les possibilités réellement lyrique du style viennois en tirant le maximum de formules stéréotypées, usées jusqu’à la moelle. Ce jugement relativement positif se restreint cependant au premier mouvement et au troisième. Les autres mouvements se conforment à mon sens au style guilleret, morfondant du style galant, quoiqu’il prétende évoquer la vitalité. Un simulacre de vie qui devient rapidement soporifique, voire horripilant. Quant à la symphonie 2, j’avoue qu’elle m’apparaît aussi ennuyeuse que l’écriture en est impeccable. Dans le dernier mouvement, pourtant, Linblad développe de nombreux crescendos, tentatives qui engendrent une sensation lyrique bien émoussée. Parmi les nombreux post-mannheimiens, Lindblad est sans doute un des compositeurs qui a le plus perpétué le style classique, jusqu’en cette date hallucinante de 1855. On pourrait le qualifier sans exagération de fossile vivant, auprès duquel le traditionaliste Mendelssohn serait un novateur foudroyant. Quant à Ries, Dittersdorf, Kraus et Beethoven, ils seraient sur une autre planète, à des années-lumière. Malgré ces préventions, purement relatives à l’évolution musicale, les mouvements 1 et 3 de la Symphonie 1 me paraissent dans l’absolu relever d’un intérêt certain par rapport aux nombreuses œuvres mannheimiennes, qu’elles soient pionnières - comme celles de Stamic - ou non. Le premier mouvement doit certainement son intérêt en particulier à la dynamique robuste que Lindblad y a insufflée. Pour le troisième mouvement, avouons qu’il doit en partie les 2 étoiles que je lui ai octroyées à ma générosité naturelle de critique, cela eu égard aux très beaux accents presque plaintifs de la partie violonistique. L’œuvre symphonique la plus novatrice - et surtout la meilleure sur le plan de la valeur musicale - aux temps les plus reculés du genre symphonique - genre relativement récent - me paraît être représentée par la Symphonie D M op 52 de Pavel Vranicky composée en cette date lointaine de 1780, plus de 70 ans avant la Symphonie 2 de Lindblad. On croît rêver. Tout cela ne doit pas oblitérer qu’il existe une vie symphonique en dehors du style viennois à l’aube du 19e siècle, comme en témoigne par exemple la fameuse Chasse du jeune Henri de Mehul datant de 1797. Et je vous épargnerai l’évocation du symphonisme chez les compositeurs-virtuoses dans leurs concertos. On pourrait alors remonter bien plus loin dans le temps...

Symphonie 1 ut majeur 1832    (**/*/**/-) icone

Symphonie 2 ré majeur 1855    (-/-/-/-) icone



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