SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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KRAFT Anton (1749-1820)


DUO VIOLON VIOLONCELLE

Les duos concertants de Kraft m'apparaissent incontestablement animés d'un souffle romantique malgré la présence, parfois, de thèmes en forme de ritournelle et de résolutions mélodiques plus apparentées au style classique. Le violon s'exprime dans une tessiture relativement grave avec volubilité cependant sans recherche de virtuosité. Le violoncelle, paradoxalement un peu plus virtuose, évolue au contraire assez souvent dans la tessiture aiguë et exploite très peu la tessiture grave pourtant plus propre à cet instrument. Malgré cette virtuosité relativement réduite, Kraft parvient souvent à captiver l'auditeur par un grand nombre de motifs souvent concis, peu développés. La seule marque réellement rhapsodique apparaît dans un thème du Duo n°2 (3ème mouvement). Aucune influence manifeste ne semble perceptible, hors peut-être une légère marque beethovénienne dans le Duo n°1 et une légère influence paganinienne dans le Duo n°3 ainsi que, dans le premier mouvement de ce même duo, des notes redoublées à la manière de Viotti. Dans l'ensemble, le Duo n°1 m'apparaît plus pathétique, le Duo n°2 plus classique, moins marquant, le Duo n°3 plus original dans ses effets, notamment ceux du violoncelle.

Duo concertant n°1 en D mineur op 3    (***/*/*)

Duo concertant n°2 en C majeur op 3    (**/-/**)

Duo concertant n°3 en F majeur op 3    (***/**/*)

VIOLONCELLE ORCHESTRE

Les œuvres ci-dessous témoignent d'une utilisation du violoncelle à mon avis remarquable, malgré la spécificité de l'instrument qui se prête certainement beaucoup moins à ce type de prestation solistique que le violon ou la contrebasse. Faculté étonnante d'Anton Kraft d'avoir relever le défi dont peu de compositeurs, à ce qu'il me semble, peuvent se prévaloir. Richesse thématique presque constante, traitement stylistique étonnant qui évite prudemment l'écueil des formules du style galant, en drainant discrètement, pour notre plus grand plaisir, des vivaldismes (notamment le Rondo du Concerto op 4) aussi bien que des paganinismes (ou prépaganinismes?). Écriture préromantique encore peu évoluée, notamment par l'emploi rudumentaire des cuivres en fanfare et aussi des thèmes parfois un peu rudimentaires (dans le Finale du Copncerto Seydluv en C dur), . On notera l'importance du rhapsodisme qui, s'il demeure tempéré, n'en est pas moins omniprésent, ce qui demeure encore rare au début du 19e siècle. De ce point de vue les thèmes lents (notamment le motif central du Finale du Concerto Seydluv en C dur) me paraissent particulièrement réussis. Le traitement du soliste: superbe, très virtuose, avec des traits rapides dans le grave notamment. Sur le plan symphonique, on admirera, malgré la persistance de quelques archaïsmes (toujours les cuivres), la sublime ouverture du Concerto en C major op 4, très complexe, alternant et interpénétrant habilement tous les registres.

Concerto C major op 4 1792    (***/***/***)

Concerto Seydel C major 1803    (**/**/***)



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