SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

icone Écouter
icone Voir une évaluation continue (pour chaque mouvement numéroté)



KALKBRENNER Frédéric (1784-1849)


PIANO ORCHESTRE

Concerto n°1 ré mineur op 61    (-/-/-)

Le style de cette œuvre, malgré sa densité, apparaît sans aucun brillant, et aucune virtuosité. L'œuvre possède les caractéristiques des concertos de Hummel, par rapport auxquelles aucune évolution n'est visible. La partie pianistique, sauf rares moments, me paraît terne. L'orchestration reflète typiquement le style de l'époque.

Concerto n°4 1835    (***/***/***) icone

Magnifique Kalkbrenner, impérial, magistral Kalkbrenner dans cette œuvre. Nous retrouvons la lignée Hummel, Moschelès, Chopin, Kullak... Kalkbrenner, lequel tient exactement sa place à la date exacte de 1835. Déjà, le premier style romantique nuancé, souple, évanescent est devnu plus incisif, plus contracté, sans toutefois perdre son chomatisme. Ces nouvelles qualités accentuent le brillant, les effets de virtuosité fulgurante, mais inévitablement contribuent à la perte de la nuance et du mœlleux. Oserait-on une critique à l'égard de Kalkbrenner dans cette œuvre? Sans doute parfois une certaine sécheresse induite par l'excès de brillant. Et c'est la partie orchestrale, de nature plus rythmique que mélodique, en partie composée de péroraisons cuivrées sans surprise, qui manifeste une relative pauvreté. Toutefois, Kalkbrenner a su atteindre des sonorités parfois étonnantes lors des courtes interventions symphoniques parsemant les développements pianistiques. En particulier, le deuxième mouvement témoigne d'une exploitation de l'orchestration dans le sens dramatique très réussie. Curieux mélange d'archaïsme et de nouveauté dans le style symphonique de Kalkbrenner. Également, sur l'ensemble du concerto, il me semble que Kalkbrenner n'assoit pas son œuvre sur des thèmes principaux suffisamment marquants. Mais quel chemin parcouru par rapport à Hummel et par rapport au Concerto n°1 du même Kalkbrenner, peu démarqué de Hummel. Et que de chemin parcouru encore chez Herz par rapport à ce Concerto n°4 de Kalkbrenner, Herz qui pourrait représenter le maillon suivant de l'évolution et l'idéal d'un pianisme ultrabrillant, d'une souplesse prodigieuse, d'une légèreté aérienne sans équivalent. Le point d'aboutissement d'une lignée qui aura évolué sans renier son origine, sans briser les apports du legato et du chromatisme, des gammes et des arpèges fondus. Dommage qu'en raison de l'orchestration, je ne puisse attirubuer 4 étoiles au premier mouvement de ce Concerto n°4 de Kalkbrenner qui le mériterait, eu égard à la partie pianistique, une partie où, à aucun moment, il n'est possible de redescendre au-dessous de l'excellence. Et ce concerto est-il le meilleur du compositeur?

SOMMAIRE


Site optimisé pour norme W3C sous Linux