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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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JAËLL-TRAUTMANN Marie (1846-1925)


PIANO

Les pièces ci-dessous de Marie Trautmann sont écrites dans un style simple, schumannien, généralement dépourvu de virtuosité, à mon avis sans raffinement, très souvent à base d'accords successifs sommaires, comme particulièrement dans Le tournoi des 6 esquisses romantiques ou l'Impromptu. L'écriture très diatonique adoptée par cette compositrice interdit toute souplesse pianistique et impose une certaine dureté. Ce style rappelle Medtner. Les pièces pour enfant présentent naturellement un pianisme plus léger et plus mélodique. Bien qu'elles ne soient pas à mon avis dépourvues d'idées musicales, je ne vois personnellement qu'un intérêt restreint dans ces pièces peu expressives et laborieuses.

Feuillet d'album 1871    (-)

6 esquisses romantiques   

1 Les ombres (*)

2 Toccata (*)

3 Métamorphoses (-)

4 Fantasca (-)

5 Contraste (-)

6 Le tournoi (*)

6 valses mélancoliques   

1 ut mineur (*)

2 fa d majeur (-)

3 sol d mineur (-)

4 ut d mineur (*)

5 la mineur (-)

6 si mineur (-)

Impromptu    (-)

Pièces pour enfants    (-)

Chanson berçante    (-)

Les chasseurs    (-)

Conte de fée    (-)

Petite valse charmante    (-)

Poursuite    (-)

Petits lutins    (-)

Papillons gais    (-)

PIANO ORCHESTRE

Concerto 1 1877  icone   (***/*/**) icone

Ce concerto représente l'exemple typique de la dissociation qui peut exister entre l'œuvre pour piano solo d'un compositeur et son œuvre concertante pour cet instrument. Et cela illustre bien la différence profonde entre les 2 genres, leur perception et leur traitement. Si Marie Trautmann m'était apparue comme une compositrice sans inspiration manifeste dans ses œuvres pour piano solo, elle m'apparaît ici très inspirée, cela spécifiquement par une conception très lyrique de la composition. En témoigne d'abord la partie symphonique, assez peu colorée, monolithique, mais exploitant bien les contrastes d'intensité et la puissance par la répétition de cellules mélodiques très simples. En second lieu, la partie pianistique se manifeste par une grande virtuosité, surtout dans le sens de la puissance, ce qui rejoint le style pianistique fin de siècle de Tchaïkovsky, Sharwenka.. C'est le premier mouvement qui illustre ce sens lyrique de la compositrice, auquel le 3ème mouvement n'est guère inférieur, si ce n'est par la présence de passages lents plus faibles à mon avis, ce qui lui vaut ici la retrogradation d'une étoile.

Concerto 2 1884  icone   (****/****/***) icone

Marie Jaël-Trautmann transcendée plus encore par le lyrisme dans ce Concerto 2, plus solistique et plus virtuose encore que le 1. Une orchestration plus originale malgré un spectre instrumental relativement peu coloré. La partie pianistique, notamment dans le 2ème mouvement, évolue souvent à nu, exploitant particulièrement l'extrême-aigu. L'on peut discerner également une coloration rhapsodique très discrète (et indéterminée) qui participe certainement beaucoup à la dimension lyrique de l'œuvre (notamment le motif rapide dans l'extrême-aigu terminant le 2ème mouvement).

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