SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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HUMMEL Johann Népomucène (1778-1837)


MANDOLINE ORCHESTRE

Concerto G majeur S 28 1799    (***/***/***)

Sans aucun rapport avec le style des concertos pour piano du maître de Bratislava, cette œuvre renoue plutôt avec le mélodisme propre à la seconde moitié du 18e siècle, auquel Hummel ajoute une sensibilité préromantique. L'orchestration semble avoir subi la même métamorphose par rapport à celle des concertos pour piano. Elle bénéficie de thèmes nettement caractérisés, simples, mélodiques, d'une parfaite lisibilitéet limpidité contrastant avec l'indécision thématique, l'absence de contraste qui caractérisait les concertos pour piano. La partie de soliste, sans atteindre certains effets de virtuosité dont Vivaldi avait donné l'exemple dans son célèbre concerto pour deux mandolines, s'élève à un niveau élevé. On notera une cadence dans le 3e mouvement. Par des thèmes tout aussi nettement caractérisés et incisifs, Hummel parvient à la mise en valeur de ce soliste à l'intensité sonore limitée par rapport au grand orchestre romantique. On notera, appuyant l'intégration du soliste sans détruire son autonomie l'accompagnement par des soli par des motifs diffus aux cordes, du plus bel effet. La thématique de ce concerto semble, avec la mandoline, transfigurée, par rapport aux éléments qui apparaissaient dans le Concertino op 73 pour piano et orchestre. Hummel signe là, à mon avis, un grand concerto dans ce genre difficile, que ne souffre pas de la comparaison avec les chefs-d'œuvre de Vivaldi, grand spécialistes des genres concertants vernaculaires.

ORCHESTRE

D'un style très coloré et d'un grand dynamisme, ces œuvres ne semblent pas toujours affirmer de thèmes suffisamment marquants, mis à part le superbe premier mouvement du ballet pour Das Zauberglöckchen, d'inspiration assez rhapsodique. De même le début du second mouvement, lent, grâce à l'utilisation de la flûte, est empreint d'un pathétisme remarquable. On y admirera l'utilisation très efficace des percussions, notamment du triangle. L'ensemble de la suite se caractérise plutôt par des thèmes un peu simplistes, notamment le dernier mouvement. L'orchestre de Hummel, loin des tiédeurs compassées de l'orchestration de ses concertos pour piano, adopte parfois la pétulance des ouvertures rossiniennes, et malheureusement parfois le simplicisme des ouvertures verdiennes.

Feudenfest ouverture S 148 D majeur 1814    (*)

Ballet music for Das Zauberglöchen 1837    (***/*/*/-/-)

PIANO

24 études op 125   

Les 24 études de Hummel se caractérisent par un pianisme sage, assez peu mélodique, ne présentant aucune tendance à la ritournelle du style galant. Les harmonies semblent à mon avis un peu plus élaborées. Sur le plan rythmique, l'ensemble est peu dynamique. Apparemment, ces études se limitent à un rôle purement pédagogique, comme celles de Debussy ou de Moszkowski par exemple. L'ambition artistique ne semble pas fondamentale.

n° 1 (-)

n° 2 (-)

n° 3 (-)

n° 4 (-)

n° 5 (-)

n° 6 (-)

n° 7 (*)

n° 8 (-)

n° 9 (-)

n° 10 (*)

n° 11 (-)

n° 12 (-)

n° 13 (*)

n° 14 (*)

n° 15 (-)

n° 16 (*)

n° 17 (-)

n° 18 (*)

n° 19 (*)

n° 20 (**)

n° 21 (-)

n° 22 (-)

n° 23 (-)

n° 24 (-)

Fantaisie op 18    (-)

Ariette favorite    (-)

Bagatelle    (-)

PIANO ORCHESTRE

L'œuvre pour piano et orchestre de Hummel, tout en restant caractéristique de son époque, montre un certain nombre d'innovations qui suffisent à la démarquer du style de la fin du XVIIIe siècle. Les 5 concertos et les 2 rondos, écrits postérieurement, montrent un intérêt à mon avis inégal et une différence de modernité d'une œuvre à l'autre qui ne suit pas toujours le numéro d'opus (et donc la date de composition). Ainsi les concertos n°3, n°5 et n°6 paraissent nettement plus libérés du style mannheimien que le Concerto n°4 et surtout le n°2, ainsi que les rondos : Rondo brillant op. 56, Rondo de société op. 117 (1814), nettement en retrait par rapport aux concertos: cette dernière différence s'explique par le genre plus classique que constitue le rondo par rapport au concerto. Le style de Hummel est typiquement post-mannheimein ou préchopinien si l'on préfère; il doit être rapproché de celui de Moschelès, de Ries, de Clara Shumann-Wiek... Le pianisme comporte des accords plaqués vigoureusement marqués, de nombreux accords arpégés sur des harmonies relativement riches et surtout des gammes et glissandi d'un coulé déjà prodigieux. On trouve en germe le pianisme des concertos de Chopin avec ses longs mouvements d'amplification assez caractéristiques, qui conservent encore la régularité rythmique du XVIIIe siècle. L'orchestration est limitée le plus souvent aux cordes, motifs aux bois qui accompagnent ou alternent avec le soliste sans s'intégrer à sa partie (autre caractéristique archaïque).

Concerto n°2    (-/*/*)

Concerto n°3    (*/*/**)

Concerto n°4 1819    (*/-/*)

Concerto n°5    (**-/*)

Concerto n°6 1823    (**/**/**)

Concertino op 73    (-)

Rondo de société    (-)

Rondo op 56    (*)

Variations    (-)

PIANO VIOLON ORCHESTRE

Concerto op 73    (*/-/*)

TRIO

Souple, dense, nuancé, le style de Hummel dans ces œuvres souffre à mon avis de la même insuffisance que celui de ses concertos pour piano : l'absence de thématique marquante. Seul, le premier mouvement du Trio n°7 fait quelque peu exception. Ces œuvres ne sont cependant en aucun cas monocordes, même si la virtuosité reste tempérée. Hummel possède, me semble-t-il, un art consommé des transitions qui semblent toujours naturelles. Il parvient également à gommer l'incompatibilité foncière entre le piano et le violon.

Trio n°1 op 12 PIANO VIOLON VIOLONCELLE 1803    (-/-/-)

Trio n°5 op 83 PIANO VIOLON VIOLONCELLE 1819    (-/-/-)

Trio n°7 op 96 PIANO VIOLON VIOLONCELLE 1822    (*/-/-)

TROMPETTE ORCHESTRE

Concerto S 49/W149 1804    (*/*/*)

Ce sont les épisodes orchestraux que l'on admirera le plus dans cette œuvre, selon un style particulièrement contrasté. Quoique la trompette réussisse l'exploit d'exprimer des motifs d'une certaine nuance et d'un certain pathétisme très senti, son intérêt thématique me semble limité. On appréciera particulièrement cependant l'introduction du second mouvement.

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