SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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HOLST Gustav (1874-1934)


ORCHESTRE

Suite symphonique Les planètes ORCHESTRE AVEC CHŒURS    (*/****/**/***/*/***/**)

Cette œuvre fascinante à mon avis occupe une position clé entre la musique atonale et la musique tonale. Holst semble épouser la position de Busoni, c'est-à-dire qu'il ne dérive jamais vers l'atonalisme malgré une forte originalité dans l'utilisation du tonalisme. Certains aspects de l'œuvre, notamment dans Jupiter, le porteur de la joie évoquent le compositeur de la Fantaisie indienne, Mercure, le messager ailé évoque plutôt le Stravinski de la première époque ou même encore Rimski. Il serait plus juste de dire que Holst conserve la structure thématique malgré une forte tendance à créer des effets sonores purement suggestifs. Lorsque c'est particulièrement le cas, comme dans Pluton, le mystique, la composition, à mon avis, ne parvient pas à captiver l'attention de manière aussi prenante que par une structure thématique plus nette. Les effets recherchés dans cette dernière partie me paraissent pourtant très élaborés, ainsi que l'utilisation des voix alliées au célesta comme un écho céleste lointain. Holst nous suggère ici, semble-t-il, une impression de mystère inégalable. C'est le cas également dans Vénus, la porteuse de la joie, mais ici avec une assise thématique plus affirmée, notamment la mélodie pianissimo au violon. On ne peut qu'admirer la virtuosité orchestrale de Holst. Accordant la prééminence aux cuivres, il ne donne jamais à mon avis dans le simplicisme du Groupe des Six.

Miniatures vol 4 [ORCHESTRE À CORDES] 1928  icone   (-/-/*) icone

S'il traîne quelques sonorités qui puissent rappeler les célèbres Planètes du même compositeur, cela représente bien peu dans cette composition ultra-classique, plutôt compassée. Le dernier mouvement, plus dynamique, relève néanmoins quelque peu l'intérêt, mais à mon avis relativement peu.

Suite jamonaise Op.33 H.126 1915  icone   (***) icone

Nous retrouvons bien dans cette œuvre l'incomparable inventeur d'harmonies et de sonorités que fut Holst, compositeur d'une des plus belles réussites symphoniques du 20e siècle, Les Planètes. Pourtant sans aucun rhapsodisme, cette Suite, à l'instar des fameuses suites de Ferdé Grofé, nous communique l'impression de toucher les éléments. On peut regretter une baisse d'intérêt dans l'interlude, mais l'ensemble offre une palette thématique et orchestrale très prenante.

Indra op 13 poème symphonique 1903  icone   (***) icone

Holst montre superbement dans cette oeuvre sa maîtrise symphonique à créer des fondus enchaînés évoluant lentement. L'ensemble est constitué d'une succession de passages pianissimo (dont il abuse peut-être parfois un peu trop) et de crescendos très progressifs par répétition d'une cellule thématique. Malgré ce flou orchestral, deux thèmes bien caractérisés traversent l'oeuvre, abondamment répétés sur un fond mouvant. On remarquera l'utilisation omniprésente du cor, en pianissimo ou forte, qui représente peut-être le barrissement de l'éléphant, monture traditionnelle du dieu Indra.

Beni Mora 1910  icone   (***/**/***) icone

Grande œuvre que Beni Mora révélant un Holst nettement plus néoclassique que dans les fameuses Planètes. L'argument sans doute explique cette caractéristique, associée à l'atmosphère rhapsodique orientalisante. L'ensemble est animé par de puissants contrastes opposant souvent les flûtes pianissimo aux cuivres ou même aux interventions de tutti violonistiques. Le premier mouvement est très caractéristique de ces contrastes. Le deuxième mouvement, moins original que les mouvements l'encadrant, exprime néanmoins une belle mélodie. C'est le troisième mouvement qui suscite particulièrement l'admiration: un vaste mouvement d'amplification soutenu en sourdine au départ par un ostinato dans le grave aux flûtes. L'ensemble s'enfle progressivement. On peut regretter que la partie centrale du crescendo verse un peu dans la cacophonie. En revanche, la finale s'impose magnifiquement, de même que la coda, avec le retour de l'ostinato en pianissimo.

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