SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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FUCHS Robert (1847-1927)


ORCHESTRE

2 symphonies, œuvres très classiques pour leur époque. Nous avions déjà considéré ce compositeur pour son concerto pour piano et orchestre, une œuvre très solistique et lyrique. Les symphonies de ce compositeur, malheureusement, ne me sont pas apparues sous le même registre. L’ensemble évolue selon une orchestration monolithique où domine l’association ou la succession de la flûte et des cordes sans qu’il en résulte le moindre colorisme. Les interventions des cuivres, conventionnelles et attendues, n’apportent à mon avis rien de plus. Style indéfini, sans originalité à mon sens, pas franchement viennois, passe-partout, vite lassant. Malgré ce réquisitoire sévère sur le plan stylistique et symphonique, on ne peut reprocher à Funchs l’absence de thématique. Quasiment tous les mouvements recèlent des thèmes et motifs caractéristiques. Peu de particularité d’une symphonie à l’autre ni d’un mouvement à l’autre. Les meilleurs mouvements sont peut-être le mouvement lent (3ème mouvement) de la symphonie n°1 et le 2ème mouvement de la symphonie n°2. Notons pour terminer que le très long mouvement de la symphonie n°2 (plus de 18 minutes dans l’enregistrement considéré ici) ne souffre pas particulièrement de passages vides su le plan thématique.

Erste Symphonie C dur op 37 1884    (-/*/*/-) icone

Zweite Symphonie es dur op 45 1887    (*/*/-/-) icone

PIANO ORCHESTRE

Piano Concerto B flat minor op 27 1879    (***/-/*)

Œuvre de transition sans doute si on la juge rétrospectivement par rapport à la production milieu de siècle et la lignée des concertos où dominent l'expansion solistique en cadences virtuoses délirantes et crescendos impressionnants comme dans le célèbre et tardif Concerto n°1 de Tchaïkovsky, le Concerto op 27 de Fuchs est révélateur de la grande synthèse où le raffinement des effets se surajoute aux contrastes et aux effets virtuoses. C'est la tension lyrique qui caractérise avant-tout cette œuvre, quoique les passages virtuoses demeurent circonscrits, une tnesion lyrique qui n'est pas obligatoirement liée à la virtuosité. De simples accords ou motifs dialoguant avec l'orchestre sont imprégnés de cet élan qui traverse le premier mouvement. Orchestration aboutie, dénuée de toute pesanteur, quoique restreinte à des effets dépourvus de couleur instrumentale. Sur l'ensemble, contrairement à un grand nombre de ses contemporains, Fuchs cultive un style qui élimine la recherche de puissance et atteint un lyrisme éthéré, très pur. Le très long premier mouvement, sans réelle partie faible à mon avis, contraste avec les deux suivants qui me paraissent contenir assez peu de substance musicale.

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