SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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CHOPIN Frédéric (1810-1849)


PIANO

Tout a été dit sur Chopin, depuis les premières critiques imposant l'image d'un compositeur nostalgique, rêveur, maladif apte à faire entrer en pâmoison les jeunes filles jusqu'à la nouvelle critique révélant la dimension virile, presque brutale du maître polonais. Une synthèse s'impose. C'est justement par la cœxistence de ces deux aspects, de ces deux réactions, d'une part de découragement, d'apitoiement et d'autre part d'affirmation que l'œuvre de Chopin exprime à mon avis sa grandeur. Il faut particulièrement insister sur le tempérament aristocratique du compositeur, opposé à toute vulgarité. Plus que Schumann, Liszt ou Albeniz, Chopin est artiste jusqu'au bout des doigts, ciselant ces bijoux que sont à mon avis les valses (Valse du petit chien, Valse de l'adieu). Malgré cela, la composition chez Chopin ne peut se concevoir, me semble-t-il, indépendamment des mouvements de l'âme et l'on ne peut nier à mon avis l'extrême inégalité de ses œuvres, toujours tributaires de l'inspiration. On remarquera notamment l'échec, selon moi, des Préludes qui me paraissent limités à des pages d'écriture formelle sans intérêt. Le lyrisme de Chopin s'exprime toujours d'une manière concentrée, âpre, évitant toute grandiloquence. Bien qu'on ait voulu le nier pour ne pas assimiler son art au rhapsodisme et à l'argument nationaliste, ses meilleures pièces sont bien, me semble-t-il, les grandes polonaises (notamment la Polonaise héroïque) dans lesquelles la grandeur d'inspiration permet au compositeur de dépasser le cadre du classicisme-romantique et d'atteindre des effets mélodiques, des harmonies totalement originaux. La fameuse Étude Tristesse, loin à mon avis de témoigner d'une édulcoration qu'on pourrait attendre d'une telle pièce (ou que certains croient y voir uniquement parce qu'elle est devenue populaire), est peut-être parmi les courtes pièces pour piano la plus achevée et celle qui résume le mieux l'art chopinien. Avec Vieuxtemps, Bériot, Berlioz, et parfois Paganini, Chopin a représenté la première génération romantique ivre d'idéalisme et de nostalgie.

Mazurka op 30 n°4    (***)

Mazurka op 7 n°3    (****)

Polonaise militaire    (***)

Polonaise héroïque    (****)

Polonaise op 44    (***)

Étude op 10 n°12 la Révolution    (****)

Étude op 10 n°3 Tristesse    (****)

Étude op 25 n°2    (***)

Mazurka op 7 n°2    (***)

Valse op 70 n°1    (***)

Valse du petit chien    (***)

Valse brillante op 18    (***)

3 valses op 34   

n°1 (**)

n°2 (**)

n°3 (**)

Valse op 42    (***)

3 valses op 64   

n°1 (**)

n°2 (**)

n°3 (**)

2 valses op 69   

n°1 Valse de l'adieu (***)

n°2 (***)

3 valses op 70   

n°1 (**)

n°2 (**)

Valse en mi mineur posthume    (***)

Nocturnes   

op. 9 n°1 (****)

op. 9 n°2 (****)

op. 9 n°3 (**)

op. 15 n°1 (**)

op. 15 n°2 (***)

op. 15 n°3 (**)

op. 27 n°1 (**)

op. 27 n°2 (***)

op. 32 n°1 (**)

op. 32 n°2 (***)

op. 37 n°1 (*)

op. 37 n°2 (*)

op. 48 n°1 (*)

op. 48 n°2 (*)

op. 55 n°1 (***)

op. 55 n°2 (-)

op. 62 n°1 (-)

op. 62 n°2 (-)

op. 72 n°1 (-)

Polonaise en ut d mineur op 26 n°1    (***)

Polonaise en mi bémol mineur op 26 n°2    (*)

Polonaise en ut mineur op 40 n°2    (**)

Polonaise-fantaisie lab majeur op 61    (*)

Ballade n°1    (***)

Ballade n°2    (*)

Ballade n°3    (*)

Ballade n°4    (**)

Fantaisie fa mineur op 49    (-)

Rondo à la mazur    (-)

24 préludes   

n°1 (-)

n°2 (-)

n°3 (-)

n°4 (**)

n°5 (-)

n°6 (-)

n°7 (-)

n°8 (-)

n°9 (-)

n°10 (-)

n°11 (**)

n°12 (*)

n°13 (*)

n°14 (-)

n°15 (-)

n°16 (-)

n°17 (-)

n°18 (-)

n°19 (-)

n°20 (-)

n°21 (-)

n°22 (-)

n°23 (-)

n°24 (-)

PIANO ORCHESTRE

Malgré la volonté de Chopin d'inscrire son œuvre sous le sceau de l'intimité, il illustra le genre de l'œuvre pour piano et orchestre de compositions à mon avis essentielles où son génie s'exprime pleinement. L'Allegro de concert ne présente pas, me semble-t-il, de particularités stylistiques très affirmées, La Fantaisie pour piano et orchestre demeure d'inspiration très mozartienne, de même les Variations sur le Don Giovanni de Mozart et la Ci darem la mano. Les œuvres pour piano et orchestre de Chopin s'inspirent de Hummel, Ries, Moschelès. On en retrouve le style dans les œuvres pour piano et orchestre de Balakirev (Concerto n°1, de Scriabine, de Taubert, d'Arenski (Concerto). La Krakoviak est construite sur une alternance assez sage de parties orchestrales et de parties pianistiques. La partie pianistique de cette œuvre apparaît à mon sens excessivement développée par rapport aux idées qu'elle contient, en revanche on y remarquera, à mon avis, un beau thème accompagné au violoncelle par des pizzicati. Les concertos, d'une grande ampleur lyrique, sont marqués (surtout le n°2) par une certaine douceur voluptueuse qui caractérise aussi Hummel et Moscheles. Le piano déploie d'immenses gammes évanescentes. Le Larghetto du Concerto n°2 , remarquable, me semble-t-il, est traversé d'une émotion intense qui évoque l'apitoiement de l'âme sur elle-même. On remarquera également les troisièmes mouvements des deux concertos, d'une densité et d'une souplesse pianistique qui me paraissent étonnantes. Chopin y utilise particulièrement les agréments à la manière des clavecinistes. Mais c'est dans l'Andante spianato et la Grande polonaise brillante qu'éclate le mieux, me semble-t-il, le génie et le modernisme de Chopin. L'orchestration de cette polonaise, bien qu'écrasée par la partie solistique, me paraît toujours très judicieuse, supérieure à celle des concertos, et surtout très bien adaptée à la fonction d'accompagnement que lui a assignée le compositeur. Passant souvent inaperçue, elle rehausse en fait très efficacement les effets lyriques du soliste. Le pianisme paraît remarquable : contrastes rythmiques, crescendos lyriques, motifs mélodiques, agréments, touches subtiles, modulations hardies se succèdent de façon étourdissante. L'intensité, le pathétisme, atteignent leur paroxysme, cependant avec une tension, une sévérité peut-être moindre que dans les autres polonaises pour piano seul. Un final très brillant en accelerando termine l'œuvre, une des plus belles à mon avis de toute la musique.

Allegro de concert    (**)

Concerto n°1 1830    (***/*/****)

Concerto n°2 1829    (***/****/****)

Andante spianato et Grande polonaise brillante 1831    (***/****)

Variations sur La ci darem la mano    (*)

Fantaisie sur des airs polonais    (**)



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