SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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BIZET Georges (1838-1875)


ORCHESTRE

Wagner, Rossini, Tchaïkovski, telles sont les influences contradictoires que Bizet semble avoir concilié dans son Ouverture en la majeur. La coloration harmonique procède de Wagner alors que le mélodisme rappelle parfois Rossini. En outre, certains passages évoquent l'orchestration caractéristique des ballets tchaïkovskiens. L'ouverture Patrie ne me semble qu'un pâle reflet de cette œuvre.

Ouverture Patrie    (*)

Ouverture la majeur    (***)

L'Arlésienne Suite 1-2 1872  icone   (***/**/*/***/**/***/*/***) icone

Avec l'Arlésienne, Bizet affirme une esthétique, qui est antithèse du wagnérisme alors triomphant. Il excelle dans le mélodisme pur, la netteté des rythmes et des timbres, la limpidité de l'harmonie, la vivacité... en opposition au flou et à la lenteur d'un symphonisme à l'harmonie surchargée. C'est ainsi qu'il sera salué par Nietzsche comme l'antidote à la décadence wagnérienne comme Rossini avait représenté la perfection musicale pour Schopenhauer. Les 2 compositeurs apparaissent effectivement proches par leur style, quoique Bizet, pourtant très lyrique, n'atteigne sans doute pas ce surpassement de l'intensité lyrique qui caractérise le créateur de Guillaume Tell par la mobilisation de tous les registres instrumentaux. En outre, Bizet privilégie les contrastes piano forte comme à l'époque baroque alors que Rossini développe de grands crescendos très progressifs. Tous les deux se fourvoient sans doute lorsqu'ils essaient de quitter leur pur classicisme pour tenter une évasion vers un style plus moderne, moins strictement mélodique. On a dit aussi que si Rossini n'était jamais ennuyeux, il n'était jamais sublime. On pourrait le dire aussi de Bizet quoiqu'on pourrait infirmer (parfois) cette assertion assassine pour l'un comme pour l'autre... De l'Arlésienne, il faut naturellement retenir le célébrissime thème principal du 1er mouvement de la 1ère suite (Prélude), repris dans le dernier mouvement de la 2ème suite (Farandole). D'autres mouvements très réussis témoignent de la verve mélodique de Bizet tels que le 1er mouvement de la Suite 2 (Pastorale) et surtout le 3ème mouvement de la Suite 2 (Menuet) où la flûte s'affirme magnifiquement. En revanche, on peut déplorer des mouvements de faible ou très faible intérêt à ce qu'il me semble, souvent dans un tempo lent, comme le 3ème mouvement de la Suite 1 (Adagietto). Pour terminer, il faut signaler l'intention rhapsodique évidente, mais le rhapsodisme provençal offre tellement peu d'éléments spécifiques, par rapport à la puissance du rhapsodisme que le compositeur affirmera quelques années plus tard avec Carmen.

PIANO

L'œuvre pour piano de Bizet semble placée sous le signe du mélodisme, et parfois d'une simplicité presque schumanienne. Mais l'auteur de Carmen y ajoute, me semble-t-il, son sens de la couleur et de la vivacité. Les harmonies me paraissent souvent subtiles comme dans la Bohémienne. Bizet semble demeurer dans une conception classico-romantique pure qui ignore totalement les prémisses de l'impressionnisme debusséen.

Grande valse de concert op 20    (***)

Premier nocturne fa majeur    (**)

Variations chromatiques    (*)

Premier caprice    (***)

Deuxième caprice    (***)

Chasse fantastique    (**)

Romances sans paroles    (*)

Thème brillant    (-)

Valse en ut majeur    (***)

Trois esquisses musicales   

Ronde turque (***)

Sérénade (***)

Caprice (***)

Marine    (-)

Nocturne en ré    (-)

Magasins des familles    (-)

Les chants du Rhin   

L'aurore (-)

Le départ (-)

Les rêves (*)

La bohémienne (***)

Confidences (-)

Le retour (***)

Quatre préludes   

n°1 (-)

n°2 (-)

n°3 (*)

n°4 (-)

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